le Mardi 22 avril 2025
le Vendredi 30 mars 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Environnement

L’information circule Polluants à la mine Giant

L’information circule Polluants à la mine Giant
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Dave Nutter, conseiller principal pour la mine Giant au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien (MAINC), a profité d’une visite guidée de la mine Giant, le 22 mars dernier, pour faire le point concernant le dossier de la gestion des polluants, principalement du trioxyde d’arsenic, tant en surface que dans les voûtes souterraines de la mine. De plus, des séances publiques d’information ont eu lieu les 27 et 28 mars. Bien que l’attention des médias se soit surtout portée sur les 265 000 tonnes de trioxyde d’arsenic entreposées dans des voûtes et les milliers de barils jonchant le terrain de la mine, la situation est plus complexe que cela, a révélé Dave Nutter.

En surface

En surface, la remise en état du terrain de la mine Giant avance peu à peu malgré l’imbroglio juridictionnel de ce dossier. En effet, le MAINC confirme sa responsabilité quant à la pollution des eaux mais estime que le gouvernement territorial est responsable du sol puisque la mine repose sur des terres de la couronne relevant du GTNO. Les deux gouvernements travaillent actuellement ensemble pour le nettoyage de surface. En plus des milliers de barils contenant principalement des huiles usées, on retrouve sur le site de la mine Giant de nombreuses batteries abandonnées au fil des ans, ainsi que divers polluants dans le sol et dans les étangs de rétention.

En ce qui concerne les barils, un important travail de catégorisation s’effectue afin de déterminer plus exactement leur contenu. « Jusqu’à présent, nous n’avons décelé aucun signe de BPC, ce qui est une bonne nouvelle », a indiqué Dave Nutter. Dépendant de leur contenu, certains barils seront traités sur place alors que d’autres pourraient prendre le chemin du sud pour y recevoir un traitement approprié. Certains des barils étaient dans un état de dégradation avancée. En attendant leur traitement, ils ont été enfermés dans une enveloppe de plastique ou ont été insérés dans des barils de plastique.

Dans la mine

Le MAINC recevra d’ici quelques semaines un rapport de la firme SRK Consulting de Vancouver. Cette firme d’experts est chargée d’étudier les options possibles pour identifier une solution à long terme afin de gérer les déchets toxiques entreposés dans la mine. Lors des études précédentes, une dizaine de solutions possibles avaient été identifiées. Le mandat actuel de cette firme est de ramener le nombre de solutions à deux ou trois.

Peu importe les solutions retenues, le début des travaux ne débuterait pas avant deux ou trois ans. Un plan de gestion à long terme de l’arsenic doit être présenté à la Commission des eaux et des terres de la vallée du Mackenzie d’ici le 1er octobre 2001. Par la suite, le plan doit être rendu opérationel avant d’être soumis de nouveau à la Commission des eaux pour une étude d’impact environnemen-tal.

Ce délai n’inquiète pas Dave Nutter : « Il n’y a pas de risque immédiat pour la santé publique », a-t-il indiqué. Dave Nutter estime que le traitement complet de cet arsenic pourrait bien prendre de 20 à 30 ans. « Un délai d’un an n’affecte pas beaucoup la résolution à long terme de ce problème », a pexpliqué Dave Nutter. Le volume de poussière contenant du trioxyde d’arsenic entreposé dans la mine correspond à sept fois le volume de l’édifice Precambrian, au centre-ville de Yellowknife.