le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 14 septembre 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Environnement

Les pertes s’élèvent à 93 bêtes Parc national Wood Buffalo

Les pertes s’élèvent à 93 bêtes Parc national Wood Buffalo
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« Des épidémies d’anthrax ont été rapportées depuis les années 1940, mais la première épidémie sur laquelle nous possédons des données a éclaté en 1962 », a souligné le gestionnaire des services à la clientèle du parc national Wood Buffalo, Mike Keiser.

Des épidémies ont également été répertoriées en 1987, 1991, 2000 et cette année. En général, des conditions météorologiques précises sont responsables de la propagation de la maladie. « Lorsqu’il y a beaucoup de pluie, et que survient par la suite une période de sécheresse, les spores d’anthrax font surface », a indiqué Mike Keiser.

La fin du printemps et le début de l’été sont donc des moments propices pour la propagation de la maladie.

À présent, tous les bisons morts ont été trouvés en Alberta, puisque les trois-quarts du parc national font partie de cette province.

« Il y a cinq troupeaux de bisons dans le parc, et seulement l’un d’entre-eux a été affecté par l’anthrax », soutient Mike Keiser. Dès le début de l’épidémie, les responsables du parc avaient fermé 341 km2, pour ensuite étendre cette zone à 2 700 km2. À l’heure actuelle, seulement 320 km2 demeurent fermés au public au parc national Wood Buffalo, et ne devraient être réouverts qu’au printemps prochain. Rappelons que le parc a une superficie de plus de 40 000 km2, soit la grandeur de la Suisse. Des employés du ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique, en collaboration avec les employés du parc national Wood Buffalo qui ont fourni de l’équipement, ont effectué des essais afin de trouver de meilleures techniques d’incinération des carcasses. Il n’est pas question d’incinérer les carcasses dans le parc. Par contre, dans la région de Hook Lake, dont la responsabilité appartient au ministère, une épidémie fait rage et certaines carcasses ont été brûlées avec l’aide des nouvelles techniques. Dans cette région, douze bisons sont morts des suites de l’anthrax.

« Nous avons utilisé le pétrogel, une substance qui favorise la combustion interne de l’animal », a expliqué Dan Dragon, du ministère des Ressources, de la Faune et du Développement économique.

Cependant, cette substance réagit davantage avec les animaux qui possèdent une couche de graisse importante, ce qui n’est pas le cas des bisons, dont la viande est faible en gras.

« Nous devons utiliser trois fois plus d’essence pour brûler les carcasses, en plus d’ajouter du bois », a souligné Dan Dragon, qui compte poursuivre des expériences sur le sujet.

« Nous souhaitons modifier notre plan d’action face aux épidémies d’anthrax », a-t-il ajouté.