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le Vendredi 3 novembre 2006 0:00 Environnement

Étude économique sur le gazoduc Imperial Oil voit les choses autrement

Étude économique sur le gazoduc Imperial Oil voit les choses autrement
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Le principal promoteur du Projet gazier du Mackenzie, Imperial Oil, estime qu’une étude portant sur la rentabilité économique du projet de gazoduc publiée la semaine dernière fait fausse route en annonçant des retombées économiques faramineuses pour les pétrolières.

« Nous ne sommes pas d’accord avec ces conclusions », déclare Pius Rolheiser, un porte-parole d’Imperial Oil. « Nous maintenons qu’il s’agit d’un projet économiquement ambitieux, que les bases économiques ne sont pas robustes. Ce projet nécessite de grands investissements avant même que des revenus soient générés», insiste-t-il.

L’étude commandée par la coalition de groupes d’intérêts Alternatives North anticipe que le projet pourra générer un retour sur l’investissement de plus de 30 % pour ses promoteurs, une petite fortune. Indiquant qu’il s’agit d’informations confidentielles, Rolheiser ne dira pas quel retour sur l’investissement Imperial Oil anticipe, mais il réfute les prévisions d’Alternatives North.

« Nous avons fait des prévisions et nous sommes arrivés à des conclusions largement différentes », dit-il. Surtout, le porte-parole tient à clarifier que la compagnie ne réclame pas que le gouvernement fédéral subventionne le Projet gazier du Mackenzie. « Alternatives North affirme que l’étude démontre qu’il est inutile que le gouvernement subventionne le Projet gazier du Mackenzie. Soyons clairs : nous n’avons jamais demandé d’être subventionnés », affirme Pius Rolheiser. Selon lui, la compagnie mieux connue sous le la marque de commerce Esso demande plutôt au fédéral d’établir « un cadre économique » qui baliserait les redevances et les taxes que percevront les gouvernements fédéral et territorial.

En ce moment, le pétrole et le gaz extraits aux Territoires du Nord-Ouest est sujet aux tarifs en vigueur dans le Règlement relatif aux redevances sur les hydrocarbures provenant des terres domaniales, un texte qui date de 1987. En vertu de ce règlement, le gouvernement fédéral encaisse, grosso modo, 5 % de la valeur des hydrocarbures exhumés dans le Nord. C’est un régime de royautés mondialement reconnu comme « très compétitif », pour reprendre l’expression employée dans une brochure publiée par le ministère des Affaires indiennes et du Nord depuis 1997 et destinée aux investisseurs. En comparaison, le gouvernement albertain encaisse en moyenne 20 à 25 % de la valeur du pétrole extrait dans sa province.