Sous l’influence de la semaine nationale de la conservation de la faune, le ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles des TNO tient pendant cette deuxième semaine d’avril, des portes ouvertes au centre du patrimoine septentrional prince-de-Galles à Yellowknife.
Cette édition met en valeur les richesses du Nord canadien. On ne peut s’y tromper avec le thème donné conjointement au niveau national par le gouvernement fédéral et la fédération canadienne de la faune : Le Nord du Canada – à protéger pour l’amour du monde.
Aux TNO, cette semaine se traduit par des activités concentrées sur Yellowknife. Le ministère accueille des élèves durant les quatre jours de cette célébration. Plusieurs activités sont disponibles comme une chasse aux trésors permettant de découvrir les façons traditionnelles d’utiliser les terres boréales, la fabrication d’un nid d’oiseau et l’explication des caractéristiques uniques du corbeau. Pendant ces rencontres, des biologistes seront présents pour parler de conservation et répondre aux questions soulevées par les différentes présentations proposées au public. Entre autres, des représentants du ministère de Pêches et Océans Canada, de la société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) et de Parcs Canada accompagneront les membres du ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles.
Comme l’explique Daryl Sexsmith, le directeur administratif de SNAP pour la section régionale des Territoires, cette semaine permet de réunir le public et les institutions gouvernementales : « nous mettons en place des présentations pour expliquer nos efforts de conservations. Dans notre cas, nous expliquons les démarches et identifions les lieux visés pour étendre la superficie des aires protégées du territoire. Ainsi, les gens peuvent comprendre que nous concentrons nos efforts à la vallée du MacKenzie. Depuis 1996 à nos jours, ce ne sont pas moins de 159 000 km2 qui ont été ciblés par notre stratégie. Il y a différents niveaux de protection et tous n’ont pas une protection permanente, je devrais même dire que peu en ont une. Mais nous ne ménageons pas nos efforts pour mener des consultations et des évaluations avec les communautés autochtones et les différents niveaux des gouvernements afin d’acheminer chaque projet à son statut de protection permanente. Sous l’initiative des communautés concentrées sur les rives du fleuve, et d’autres sur un rayon un peu plus important, nous comptons une vingtaine de projets d’aire à protéger ».
Pour Sexsmith, la protection de ces terres est essentielle pour les valeurs écologiques et culturelles des peuples autochtones, mais pour tous les Ténois aussi. « Nous essayons de mettre en place un plan de répartition suivant les valeurs des communautés avant que ce soit le développement qui nous force à le faire explique-t-il. Par exemple pour les caribous vivant dans les forêts boréales il est important que leur énorme habitat ne soit pas confiné au désir des projets gaziers ».
La semaine de la conservation de la faune a beaucoup à montrer lorsqu’elle ouvre la fenêtre du Nord.
« Ailleurs au Canada, poursuit le représentant du SNAP, le développement s’est fait bien avant que nous pensions à protéger nos terres et notre environnement. Ici il reste beaucoup d’opportunités pour la sauvegarde et la conservation. Dans un tel cas, je pense aux grandes prairies du centre du Canada et je me dis qu’ils ont beaucoup moins d’espace à protéger ».
