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le Vendredi 18 mai 2007 0:00 Environnement

Environnement: Y a plus qu’à…

Environnement: Y a plus qu’à…
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De Bangkok en Thaïlande, le troisième groupe de travail du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) dévoile aux yeux du monde, un ensemble de solutions permettant aux décideurs mondiaux de réduire et stabiliser les émissions des gaz à effet de serre en établissant des cadres conceptuels dans plusieurs secteurs d’activités.

Comme à son habitude, le président du GIEC, Rajendra Pachauri présente ce nouveau rapport aux journalistes par des mots éloquents : « ce rapport, en une phrase, est déconcertant tant il est brillant, et vif de par sa pertinence. » Le troisième rapport de l’année se veut porteur d’un message clair : faire comprendre à l’humanité tout entière qu’il faut qu’elle commence à examiner comment changer ses habitudes de vie et de consommation. Si le rapport donne plusieurs indices sur ces changements, il reste qu’il adresse un message plutôt qualitatif que quantitatif. Laissant tout le choix aux gouvernements et décideurs en place ainsi qu’à leurs futurs représentants de favoriser la mise en place de mesures contribuant à l’atténuation des effets du changement climatique.

Tout d’abord, il est énoncé que toutes les régions et tous les secteurs possèdent le potentiel de contribuer à cette atténuation. Celle-ci est classifiée sur deux périodes de temps, des changements sur le court terme (avant 2030) et d’autres sur le plus long terme après 2030.

Par exemple au niveau de l’industrie du transport : les véhicules devraient être plus efficaces au niveau de leur consommation. Il faudrait favoriser des véhicules hybrides; l’utilisation de diesel plus propre et de biodiesel. Mais aussi changer les systèmes de transport routier actuels vers le ferroviaire et transport public. Utiliser des moyens de transport non motorisés comme la bicyclette et la marche. Ainsi au crépuscule de 2030 notre société devrait avoir développé une deuxième génération de biodiesel, des aéronefs aux rendements plus efficaces et des véhicules électriques et hybrides avec des batteries plus puissantes et fiables. Il est signalé que nous pourrions faire des progrès sur le plan de la gestion de nos déchets, faire la promotion du compostage et du recyclage et d’ici 2030 l’expansion des filtres bactériens afin d’optimiser l’oxydation du Méthane ce gaz à effet de serre qui à une durée de vie plus courte que le dioxyde de carbone. Le document stipule que l’éducation peut aider les marchés à accepter l’efficacité énergétique. De même que nos choix en tant que consommateurs peuvent induire une réduction considérable des émissions de CO2 reliées aux énergies consommées dans nos bâtiments.

Certaines politiques ou procédures peuvent être appliquées maintenant, ce qui agrémente l’idée que la relation entre un développement renouvelable et liée à l’atténuation des effets du changement climatique.

Précisant un peu plus les grandes lignes de ses recommandations, le rapport explique que pour stabiliser la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, les émissions devront atteindre une intensité maximale pour ensuite décliner. Donc si un niveau d’émissions stabilisé au plus bas est à souhaiter, plus vite le pic devra être atteint poursuivi de son déclin. Il est rappelé que les efforts d’atténuations des trois prochaines décennies posséderont un impact important sur les opportunités de réguler au plus bas ces niveaux de concentration.

Au mois de novembre, le GIEC nous réserve le plateau final de sa quatrième réflexion depuis sa création en 1988. Un document d’intégration et de synthèse sur les rapports des trois groupes de travail de 2007.