Les responsables des opérations de lutte contre les incendies de forêt pour les Territoires du Nord-Ouest s’avouent chanceux. Avec des conditions de sécheresse comme celles que l’on connaît, la situation pourrait être beaucoup plus catastrophique.
Mais le responsable des opérations pour les incendies de forêt aux TNO, Frank Lepine, doit demeurer vigilant. « Ils annoncent des températures records et des éclairs. Ces avertissements sont spécifiques aux régions du Slave Nord et du Slave Sud ».
S’ils ne sont pas en « campagne » active de combat, les autorités continuent de surveiller plusieurs incendies ayant cours aux Territoires du Nord-Ouest. C’est le cas, entre autres, du feu faisant rage depuis le mois de juin dans la vallée de la rivière Slave. « Nous n’avons pas beaucoup combattu ce brasier jusqu’à maintenant et nous y avons surtout protégé les biens matériels », dit M. Lepine.
Au cours des dernières semaines, un incendie dans la baie Drybones, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Yellowknife, aurait pu causer bien des maux de tête aux autorités et aux résidents de la capitale. Heureusement, les vents, par moments très forts, ont soufflé le feu vers le lac, raconte Frank Lepine.
Les régions du Sahtu et du delta du Mackenzie connaissent aussi une saison très sèche, fait entendre l’officier responsable. La région d’Inuvik, notamment, a déjà eu une vingtaine d’incendies depuis le début de l’année, alors qu’on en avait compté une dizaine en 2006.
Une donnée sur laquelle M. Lepine s’attarde est le ratio des incendies provoqués par les humains. « Il y en a beaucoup, cette année, avec 32 % des incendies qui sont d’origine humaine. Le taux annuel est habituellement de 12 % », dit-il.
Jusqu’à maintenant, cette année, 137 feux ont été rapportés. Le nombre total d’hectares brûlés a cependant doublé comparativement à l’année dernière, passant à plus de 181 000 hectares.
