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le Vendredi 17 août 2007 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Environnement

Conseil de la fédération: Handley appuie la position de l’Alberta

Conseil de la fédération: Handley appuie la position de l’Alberta
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Le premier ministre des TNO Joe Handley s’est rangé dans le camp de l’Alberta et quelques autres provinces qui ont rejeté du revers de la main le projet de création d’une bourse du carbone pour lutter contre les gaz à effet de serre.

Une telle bourse permettrait aux entreprises qui ne réussiraient pas à respecter les plafonds d’émissions qui leur seront fixés d’acheter des crédits d’autres entreprises plus performantes sur le plan environnemental.

Le Québec, l’Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique sont les provinces qui ont fait la promotion d’un tel plan lors du Conseil de la fédération qui a réuni les premiers ministres des dix provinces et des trois territoires canadiens à Moncton du 8 au 10 août.

Joe Handley a affirmé que la réduction des gaz à effet de serre est un enjeu important pour lui, mais il n’appuie pas l’idée d’une bourse du carbone. Selon lui, il est plus important de concentrer les efforts pour rendre les sources d’énergie déjà existantes comme l’essence plus acceptable sur le plan environnemental.

« Pourquoi devrions-nous fonctionner avec ces crédits? Mettons plutôt l’argent pour produire des énergies plus propres », a soutenu le premier ministre ténois.

Ce dernier indique avoir appuyé la position du premier ministre albertain, Ed Stelmach, dans le dossier lors de la rencontre du Conseil de la fédération. L’Alberta prône depuis longtemps la diminution de l’intensité des émissions de gaz à effet de serre et non de la quantité.

Handley a donné l’exemple de l’Ontario qui, dans un système de bourse du carbone, pourrait voir son industrie automobile continuer de produire au même rythme sans amélioration sur le plan environnemental. Elle n’aurait qu’à acheter des crédits d’autres industries. À l’opposé, il ne croit pas que l’Alberta afin de protéger son importante industrie pétrolière avait moins intérêt à en venir à une entente commune la semaine dernière.

Comme aucune approche commune n’a été adoptée lors de la rencontre, chaque province et territoire continuera pour l’instant avec son plan local de lutte aux émissions de gaz à effet de serre. Le sujet devrait être de retour à l’ordre du jour lors du Conseil de la fédération qui aura lieu à Québec en 2008.

Des ententes sur deux autres dossiers

Les négociations ont été.beaucoup plus concluantes sur les deux autres dossiers à l’ordre du jour alors que les premiers ministres ont approuvé un plan sur le commerce intérieur et un autre sur une stratégie énergétique nationale.

Dans le premier dossier, Joe Handley a indiqué qu’il y a une nécessité d’assurer une certaine uniformité commerciale et professionnelle entre les provinces et territoires, notamment sur le plan de la main d’œuvre. « Par exemple, un enseignant de la Saskatchewan ne peut pas aller enseigner en Colombie-Britannique sans suivre au préalable une formation dans cette province. C’est la même chose pour les infirmières. […] Nous devons nous entendre sur une formule commune dans les professions qui ne sont pas réglementées », a-t-il souligné.

Il a aussi donné l’exemple de l’industrie du camionnage. « En ce moment, les camionneurs ne peuvent pas conduire de nuit en Alberta, mais ils le peuvent aux Territoires du Nord-Ouest. Ça peut donc donner droit à des situations où le camionneur va se dépêcher [pour arriver dans le territoire avant la noirceur] », a raconté M. Handley.

Sur le plan énergétique, une stratégie nationale a été conclue et aborde notamment la sécurité de l’approvisionnement énergétique et une gestion responsable sur le plan environnemental. Le premier ministre ténois a surtout insisté dans ce dossier sur la nécessité d’établir des lignes de transmission d’électricité entre les provinces et territoires.

Les premiers ministres ont également réitéré lors de la conférence leur soutien aux TNO et au Nunavut pour que soient conclues rapidement avec le fédéral des ententes de dévolution et de partage des recettes provenant des ressources énergétiques, afin qu’ils en soient les premiers bénéficiaires.