le Vendredi 28 novembre 2025
le Vendredi 24 août 2007 0:00 Environnement

Bourse du carbone: « Le débat ne fait que commencer »

Bourse du carbone: « Le débat ne fait que commencer »
00:00 00:00

Le ministre des Affaires intergouvernementales du Québec, Benoît Pelletier, aurait aimé que les provinces et territoires adhèrent à l’idée d’une bourse du carbone lors du récent Conseil de la fédération, mais il garde espoir de voir un changement de position des politiciens opposés au projet dans le futur.

« Le débat ne fait que commencer. Le concept d’une bourse du carbone reste énigmatique pour plusieurs, mais c’est une idée qui va progresser. Ce n’est qu’une question de temps », a révélé le ministre en entrevue exclusive avec L’Aquilon.

Rappelons qu’une telle bourse permettrait aux entreprises qui ne réussiraient pas à respecter les plafonds d’émissions de gaz à effet de serre d’acheter des crédits d’autres entreprises plus performantes sur le plan environnemental.

Le Québec, l’Ontario, le Manitoba et la Colombie-Britannique sont les quatre provinces qui se sont posées en faveur de ce projet. Les Territoires du Nord-Ouest, par la voix du premier ministre Joe Handley, s’est prononcé contre l’idée.

« Nous aurions aimé que les premiers ministres adoptent des règles plus exigeantes et plus rigides dans le dossier des gaz à effet de serre », a continué M. Pelletier, qui est persuadé que les gouvernements réticents devront éventuellement montrer une certaine autodiscipline.

Le ministre québécois concède que les discussions n’ont pas mené à une déclaration commune de lutte aux changements climatiques, mais il explique qu’il arrive souvent que les dossiers à l’ordre du jour du Conseil de la fédération, dont il est lui-même à l’origine, ne fassent pas l’unanimité. « Nous abordons des sujets délicats qui, parfois, divisent les provinces et les territoires », a-t-il dit.

M. Pelletier précise néanmoins que les discussions qui sont issues de cette récente rencontre constituent un bon point de départ. « Nous sommes conscients que ce ne sont pas toutes les provinces et territoires qui sont sur la même longueur, mais c’est un débat qui va évoluer », a-t-il affirmé.