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le Vendredi 21 Décembre 2007 0:00 Environnement

L’après Kyoto se nommera Copenhague Conférence de Bali

L’après Kyoto se nommera Copenhague Conférence de Bali
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La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) s’est achevée le samedi 15 décembre à Bali, Indonésie. 187 pays se sont finalement entendu pour établir une feuille de route menant à un nouvel accord sur les réductions d’émission de gaz à effets de serre (GES) qui sera nommé après la ville hôte de la convention de décembre 2009, Copenhague.

Les décisions qui découlent de Bali brandissent un agenda clair sur les enjeux essentiels qui devront êtres négociés jusqu’en 2009. Par exemple : quelles actions entreprendre pour s’adapter aux conséquences négatives des changements climatiques ou quelles sont les voies pour réduire les GES, pour déployer des technologies respectueuses du climat et pour financer des mesures d’adaptation et d’atténuation ?

Le ministre de l’environnement indonésien, Rachmat Witolear, qui a aussi été le président de cette conférence a clôturé la convention avec ces mots : «Nous avons une feuille de route ! Je suis enchanté de dire que nous avons finalement achevé la percée que le monde attendait : la feuille de route de Bali», a-t-il proclamé.

Mais c’est in extremis que la convention s’est conclue au terme de ses deux semaines de négociations. En effet, l’après midi du vendredi 14 a vu la scène politique internationale éviter un incident diplomatique majeur avec le refus des Etats-Unis de signer l’ébauche de la feuille de route échafaudée par l’Europe, la Chine et l’Inde au cours de cette réunion. La négociatrice états-unienne, Paula Dobriansky fut alors huée par la salle. Une heure après cet épisode, la délégation des Etats-Unis s’est ravisée et s’est dirigée vers un consensus. Ainsi, les critiques vont bon train sur véritable force de cette lutte contre les changements climatiques. Plusieurs journaux européens décrivent l’accord de Bali comme une coquille vide qu’il faudra bien remplir en moins de deux ans, car il n’y a aucune référence chiffrée aux émissions de gaz à effet de serre. Pour certain, le réveil planétaire qu’a occasionné les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) de cette année, n’a pas eu l’effet escompté.

Du côté du Canada, le ministre de l’Environnement prend le bon coté de la médaille et argue que son gouvernement a atteint ses objectifs, réunir tout le monde autour d’une signature au même moment. « Le changement climatique est un problème mondial qui requiert des solutions internationales, et l’accord d’aujourd’hui en est une. Nous avons fait preuve de leadership en matière d’environnement au sein du G8, de l’APEC, du Commonwealth et des Nations Unies, » a déclaré le ministre Baird.

L’étape finale de cette feuille de route vers Copenhague sera la signature de cet accord international permettant ainsi d’assurer la relève immédiate de l’effort des quelques pays qui auront rencontré les exigences de l’accord de Kyoto qui prend fin en 2012. .