Les récents froids extrêmes ont entraîné tout un lot de complications dans les TNO, plus particulièrement dans la capitale, avec quelques pannes de courant, des écoles qui ont fermé leurs portes et même des avions d’Air Canada qui ont été confinés au sol pendant quatre jours.

Pour la première fois depuis belle lurette, des écoles de la région de Yellowknife ont été fermées à cause de la température le vendredi 1er février alors que les dirigeants de la Commission scolaire YK1 ont jugé trop risqué de recourir aux transports des élèves par autobus scolaire. On a justifié que les prévisions qui annonçaient, à tort, un mercure sous les -50 °C cette journée-là augmentaient les risques de bris mécanique sur les autobus.

Et comme les élèves de l’école Allain St-Cyr recourent à la même compagnie de transport que l’école voisine de William McDonald, qui est sous l’égide de YK1, la Commission scolaire francophone (CSF) n’a eu d’autres choix que d’emboîter le pas. Annick Légère, qui travaille à St-Cyr depuis cinq ans, confie qu’il s’agit de la première fois que l’établissement scolaire est appelé à fermer depuis qu’elle est en poste. Les autres gens qui gravitent autour de l’école francophone n’ont pas mémoire non plus d’un tel scénario, a prétendu Paul Thériault, directeur général de la CSF.

Le froid a aussi paralysé les activités de la compagnie d’aviation Air Canada Jazz. Tous les vols de Yellowknife à destination de Calgary, Edmonton et Vancouver ont été annulés du 29 janvier au 1er février. Manon Stuart, porte-parole d’Air Canada, explique à cet effet que les modèle CRJ, de Bombardier, qui opèrent dans le Nord ne peuvent voler lorsque les températures sont sous les -40 degrés et sont restés au sol pour des raisons de sécurité.

Elle ajoute que le service a repris samedi, mais selon une cédule partielle. « On a recommencé en fin de semaine dernière, mais on a quand même été assez limité dans le nombre de vols qu’on pouvait opérer. […] La situation est retournée à la normale [lundi] », a-t-elle indiqué.

La porte-parole affirme aussi qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle. Mis à part Yellowknife, les vols d’Air Canada en partance ou à destination de Whitehorse ont aussi été perturbés, mais dans une moindre mesure.

Des pannes de courant à travers tout le territoire ont aussi été signalées dont une, le 28 janvier au soir, d’une certaine importance à Yellowknife où une bonne partie de la ville a été privée de courant pendant plus d’une heure. Une autre panne d’une vingtaine de minutes s’est produite dans la capitale le 31 janvier en fin d’après-midi.

Et c’est sans compter toutes les autres situations malencontreuses en de telles périodes de grand froid comme les problèmes de chauffage et d’isolation de nombreux logements qui sont ressortis, des problèmes de transports en commun à Yellowknife ou les pannes et bris mécaniques sur les voitures.