Du 15 au 18 février, c’est le temps de regarder dehors et d’observer ces dures à cuire qui passent l’hiver dans le froid et l’obscurité comme nous. La 11e édition du grand dénombrement des oiseaux du voisinage mené par la Société Audubon et le laboratoire d’ornithologie Cornell invite tous les amateurs d’oiseaux à recenser les différentes espèces d’oiseaux observés partout aux États-Unis et au Canada. Les statistiques récoltées par cet extraordinaire effort communautaire permettent de donner une image précise de la répartition de ces maîtres des airs à la largeur d’un continent.
Aux TNO, cet événement n’est suivi que depuis quatre ou cinq ans d’après la coordinatrice, Lindsay Armer, qui travaille au Service canadien de la faune à Yellowknife. Elle relate qu’avant l’an passé le nombre de listes de dénombrement retournées était en moyenne de six. En 2007, un taux record de participation dépassait les 35, ce qui a permis selon elle a une augmentation substantielle du nombre d’oiseaux observés l’an passé (993). « Nous étions plus d’une quarantaine à l’échelle des TNO à avoir participé au grand dénombrement des oiseaux du voisinage. Bien sûr, la diversité des espèces n’est pas très grande à ce moment-ci de l’année, mais il est toujours plaisant d’observer ceux qui justement passent l’hiver sous nos latitudes. L’espèce que j’affectionne particulièrement ici est le sizerin flammé (common redpoll en anglais), car il me surprend toujours qu’un si petit oiseau soit capable de vivre toute l’année aux TNO, alors que plusieurs choisissent de migrer vers les destinations plus chaudes », dit-elle.
Il n’est pas compliqué de participer à cette mobilisation, il suffit simplement de compter le nombre d’individus présents de chaque espèce d’oiseaux que vous réussissez à identifier lors d’une observation d’au mois quinze minutes. Que ce soit de votre fenêtre en regardant votre jardin ou en pleine nature, il faut juste noter combien vous en avez observé. Il reste ensuite à rapporter votre observation sur le site Internet www.birdcount.org. Si vous prenez des photos durant le dénombrement, vous pourrez les présenter et gagnerez peut-être des prix pour votre collaboration. Sans accès à Internet, il reste la bonne vielle méthode de téléphoner à un ami branché et de lui confier d’enregistrer la liste à votre place.
Une amatrice chevronnée de ces animaux à plumes, Kate Osted de Hay River, nourrit des oiseaux toute l’année grâce à une panoplie de huit mangeoires en plus des longues rambardes entourant son balcon. « Les mangeoires sont les meilleurs outils pour observer les oiseaux, assure-t-elle. Je nourris les Pics bois, les Sizerins, les Moineaux domestiques, et bien sûr les Pies et les Corbeaux. J’aime les observer, car parfois on peut avoir des surprises. L’an passé, j’ai remarqué un spécimen qui ne m’était pas familier. Après l’avoir photographié et suite à des recherches d’identification, des amis et moi avons conclu que c’était un bruant fauve (fox sparrow). Un oiseau qui n’était vraiment pas dans son aire habituelle. » Elle ajoute que cette année encore, elle participera au dénombrement.
