Le récipiendaire du prix Nobel de la paix et ancien vice-président américain, Al Gore, ne sera pas sur place physiquement, mais ses théories seront bien présentes lors de la Semaine de la Terre qui se déroulera à Yellowknife du 18 au 26 avril.

À nouveau cette année, l’organisation Ecology North revient avec tout un éventail d’activités en lien avec la célébration du Jour de la Terre, le 22 avril, qui marque les débuts en 1970 du mouvement environnemental tel qu’on le connaît aujourd’hui. Au fil des ans, cet anniversaire est devenu l’occasion partout dans le monde d’exiger une action face aux changements climatiques et en faveur des énergies propres.

À Yellowknife, la plupart des activités auront lieu à l’auditorium du Northern United Place alors que projection de films, contes, démonstration de compostage, conférences et autres présentations sont à l’horaire. Quelques rencontres de sensibilisation sont aussi prévues sur l’heure du dîner au centre touristique de la capitale. La semaine de festivités se clôturera, le 26 avril au soir, avec un encan silencieux et un spectacle musical regroupant les talents locaux dans le gymnase de l’école Mildred Hall.

Une vérité qui dérange

Un des événements incontournables de cette Semaine de la Terre sera sans aucun doute la conférence de Doug Ritchie, le 21 avril, qui s’inspirera de sa récente rencontre avec Al Gore, qui est devenu une sorte d’icône de la lutte contre le réchauffement planétaire depuis quelques années.

Le directeur exécutif d’Ecology North s’est en effet rendu en début avril à Montréal pour assister au programme de formation de l’ancien candidat à la présidence américaine intitulé Une vérité qui dérange. Quelque 200 personnes de partout au Canada ont assisté à cette formation d’une journée qui permettra à leur tour de présenter des conférences dans leur région respective sur l’urgence d’agir dans le dossier des changements climatiques.

Dour Ritchie, qui était le seul représentant des TNO, s’est dit « très impressionné » par la présentation d’Al Gore. « Je ne savais pas à quel point Al Gore serait impliqué et je n’avais pas de grandes attentes. Je pensais qu’il allait faire une lecture d’une trentaine de minutes et ne pas être trop impliqué. Mais, toute la journée du samedi, il a donné de la formation sur comment présenter ses diaporamas », a-t-il raconté.

Le francophile est aussi resté surpris par le niveau d’enthousiasme du récent récipiendaire du prix Nobel de la paix et a découvert une attitude différente que celle que Gore projetait dans son film de 2006, également intitulé Une vérité qui dérange. « Ce qui m’a impressionné le plus, c’est que, dans le passé et dans son film, il n’était pas très passionné et ne montrait pas beaucoup d’émotions, mais lors de la présentation du vendredi soir [devant plus de 3 000 personnes à la Place des Arts], il était plus en force. Je ne dirais pas qu’il était plus agressif, mais certainement plus percutant. Ce fut en quelque sorte un choc », a confié M. Ritchie.

De nombreux personnages importants ont participé à l’événement comme l’environnementaliste David Suzuki, le premier ministre du Québec, Jean Charest, ou le leader en chambre du Parti libéral du Canada, Michael Ignatieff. Pour ce qui est des 200 personnes sélectionnées par l’organisme Projet climatique Canada pour prendre part aux ateliers du 5 avril, ils se sont engagés à donner une dizaine de conférences au cours de la prochaine année.

Lors de sa première présentation à Yellowknife, M. Ritchie va certainement s’inspirer de cette formation avec Al Gore et se servir du matériel et des diaporamas mis à la disposition des délégués. « Ça va être basé sur sa présentation. Je vais prendre les segments les plus importants et adapter ça », a-t-il dit. Une deuxième conférence est prévue pour le directeur d’Ecology North, le 24 avril, à Fort Smith, toujours dans le cadre des activités entourant le Jour de la Terre.

L’écologiste connaissait déjà en profondeur le dossier des changements climatiques avant de se présenter à la conférence de Montréal, mais il indique que la rencontre lui a permis de refaire le plein d’énergie. « Le plus important pour moi, c’est que ça m’a motivé de nouveau. L’enjeu est très élevé et nous devons agir et, en tant qu’individu et en tant que communauté, nous devons presser les gouvernements d’agir », a-t-il lancé.

La conférence de Doug Ritchie aura lieu le 21 avril, dès 19 h 30, au Northern United Place. Pour en savoir plus sur la programmation de la Semaine de la Terre à Yellowknife, visiter le: www.ecologynorth.ca/calendar.php.