le Lundi 23 juin 2025
le Lundi 23 juin 2025 13:43 Environnement

Pour des mines nordiques plus saines

Pour le moment, les travaux de Vincent Boulanger-Martel et son équipe visent principalement le Nunavut, le Nunavik et l’Abitibi. 
 — Courtoisie
Pour le moment, les travaux de Vincent Boulanger-Martel et son équipe visent principalement le Nunavut, le Nunavik et l’Abitibi.
Courtoisie
Un temps jadis stagiaire en géologie d’exploration aux Territoires du Nord-Ouest, Vincent Boulanger-Martel est devenu, le 2 juin dernier, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géoenvironnement minier des régions froides. Son but, réduire les impacts environnementaux des opérations minières.
Pour des mines nordiques plus saines
00:00 00:00

« Le gouvernement fédéral et les universités viennent de reconnaitre une expertise importante, stratégique, pour le pays, et le milieu dans lesquels on travaille », concède Vincent Boulanger-Martel, malgré l’importance qu’il dit accorder à l’humilité. Les chaires de niveau 2 comme celle-ci, souligne le fédéral, sont accordées à des « chercheuses et chercheurs émergents exceptionnels, considérés par leurs pairs comme étant susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine ». 

L’Eldorado à venir

Le Nord canadien a un grand potentiel minier. « Il est souvent perçu comme le nouvel horizon de la croissance minière », fait valoir l’Association minière du Canada.

« Je suis d’accord que le contexte va vers là, opine le récemment nommé titulaire de la Chaire. Ça ne fait pas si longtemps que ça qu’on a des compagnies qui œuvrent dans ce coin-là de manière permanente, avec des opérations à long terme, avec de la restauration impliquée, de meilleures pratiques que mes travaux visent à pousser encore plus loin. C’est dans ce contexte que mes travaux sont pertinents. »

Les recherches de M. Boulanger-Martel visent les régions où le sol est affecté par le gel-dégel saisonnier d’une part, et celles où il contient du pergélisol, avec comme objectif de concevoir des solutions en ingénierie, en gestion des rejets et en restauration, basées sur des avancées dans la géotechnique expérimentale, le génie géoenvironnemental, la modélisation numérique et la télédétection.

Avoir des collègues […] au Québec, au Canada et dans le monde, c’est quelque chose qui est super important et pour les travaux de cette chaire et pour la science en général.

— Vincent Boulanger-Martel, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géoenvironnement minier des régions froides.

« La clé dans tout ça, c’est la collaboration »

  1. Boulanger-Martel souligne que la collaboration et la combinaison d’essais en laboratoire et sur le terrain sont des éléments distinctifs de son approche.

La Chaire compte la collaboration d’environ 25 professeurs et étudiants. De plus, le chercheur a déjà mis en place de nombreux partenariats, par exemple avec l’Université de Colombie-Britannique, l’Université de l’Alberta, OURANOS, Polytechnique Montréal, des minières canadiennes et des chercheurs travaillant sur des problématiques analogues en Norvège.

« La clé dans tout ça, c’est la collaboration, considère le professeur Boulanger-Martel. C’est essentiel dans le milieu où l’on travaille. Dans mon cas, je fais des projets qui sont vraiment multidisciplinaires. Même si on peut penser que l’environnement minier est quelque chose d’assez spécialisé, on est tous des petites bébites avec des spécificités. Avoir des collègues […] au Québec, au Canada et dans le monde, c’est quelque chose qui est super important et pour les travaux de cette chaire et pour la science en général […]. »

Plus de 900 000 $ de financements

La Chaire de recherche du Canada en géoenvironnement minier des régions froides est basée à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et est associée à son Institut de recherche en mines et en environnement, où enseigne Vincent Boulanger.

Le financement quinquennal inclut 600 000 $ du Programme des chaires de recherche du Canada et 322 500 $ de la Fondation canadienne pour l’innovation pour l’acquisition de nouveaux équipements. 

Les projets actuels de la Chaire sont principalement basés au Nunavik, au Nunavut et en Abitibi.