le Mercredi 9 juillet 2025
le Mercredi 9 juillet 2025 8:02 Environnement

Le Canada renforce ses normes en matière de qualité de l’air

Le renforcement des normes canadiennes sur la qualité de l’air vise à mieux protéger la santé humaine et les écosystèmes, alors que les feux de forêt deviennent plus fréquents. — Photo Cristiano Pereira
Le renforcement des normes canadiennes sur la qualité de l’air vise à mieux protéger la santé humaine et les écosystèmes, alors que les feux de forêt deviennent plus fréquents.
Photo Cristiano Pereira
Réunis à Yellowknife, les ministres de l’Environnement du pays ont adopté de nouvelles normes plus strictes pour les polluants atmosphériques. Ils ont évoqué un contexte marqué par la multiplication des feux de forêt et l’urgence climatique.
Le Canada renforce ses normes en matière de qualité de l’air
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Julie Dabrusin, ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique, lors de son intervention à la conférence de presse du CCME à Yellowknife.

Photo Cristiano Pereira

Les ministres de l’Environnement du Canada ont approuvé de nouvelles normes nationales plus strictes pour les polluants atmosphériques, dont les particules fines, l’ozone troposphérique, le dioxyde d’azote et le dioxyde de soufre. Ces substances, qui ont un effet direct sur la santé humaine, sont particulièrement préoccupantes pendant la saison des feux de forêt. Cette décision a été l’un des principaux résultats de la réunion annuelle du Conseil canadien des ministres de l’Environnement (CCME), qui s’est tenue le 4 juillet à Yellowknife.

Les Canadiens veulent être assurés qu’ils respirent un air pur dans leurs communautés.

— Julie Dabrusin, ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique

Jay Macdonald, ministre de l’Environnement et du Changement climatique des TNO et coprésident du CCME, prend la parole devant les médias à Yellowknife.

Photo Cristiano Pereira

De nouvelles normes

Ces nouvelles normes, qui deviendront progressivement plus sévères d’ici 2030, établissent des seuils plus bas pour les principaux polluants de l’air extérieur. L’objectif est de réduire les risques sanitaires liés à la fumée des feux de forêt et aux émissions industrielles. Selon les ministres, ces changements amélioreront la qualité de vie et la santé publique dans tout le pays.

« Les Canadiens veulent être assurés qu’ils respirent un air pur dans leurs communautés », a déclaré Julie Dabrusin, ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique. « Ensemble, nous avons pris des mesures concrètes pour que cela devienne une réalité. »

Jay Macdonald, coprésident du CCME et ministre de l’Environnement et du Changement climatique des Territoires du Nord-Ouest, a souligné que ces nouvelles normes sont une réponse directe aux menaces croissantes. « Elles aideront toutes les juridictions a mieux protégé les communautés contre les effets sur la santé de la fumée des feux de forêt et d’autres sources de pollution atmosphérique. »

Même si la qualité de l’air est généralement bonne aux TNO, M. Macdonald a rappelé que « les changements climatiques accroissent le risque de feux de forêt dans toutes les régions ». Selon lui, des normes nationales rigoureuses fondées sur la science sont essentielles.

S’adapter aux changements climatiques

Les ministres ont également échangé sur des mesures d’adaptation climatique, en partageant des exemples de stratégies locales pour faire face aux inondations, aux canicules et aux incendies. « L’adaptation est essentielle, a affirmé M. Macdonald. Cette rencontre a renforcé notre engagement commun envers des solutions communautaires proactives. »

La gestion des sites contaminés a été un autre sujet majeur. Les ministres ont discuté des enjeux liés à la réhabilitation de ces sites dans un contexte de réconciliation avec les peuples autochtones. Le 3 juillet, veille de la réunion officielle, ils ont rencontré des leadeurs autochtones des TNO et d’organisations nationales pour échanger sur l’intégration du savoir traditionnel dans les pratiques de réhabilitation et les retombées économiques pour les communautés.

« Nous avons eu des échanges significatifs avec les gouvernements et les organisations autochtones, a souligné le ministre. Leur leadeurship et leur expérience sont essentiels pour gérer les sites contaminés et se préparer aux impacts climatiques. »