L’organisme, dont la vocation est la justice sociale et environnementale, conteste les bénéfices pour les communautés, la diminution de gaz à effet de serre et les couts de l’agrandissement de la centrale du sud-est des TNO. Cette dernière doit voir sa puissance augmenter à 22 mégawatts, puis, éventuellement, à 78 mégawatts.
La réalisation des projets d’intérêt national sera accélérée grâce à la simplification des processus d’examen et d’approbation fédéraux.
Alternatives North a reçu un accusé-réception du bureau de M. Carney daté du 17 juillet. Il y est affirmé que la lettre a été partagée avec les ministères Affaires du Nord et de l’Arctique, Rebecca Chartrand, et le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Tim Hogson.
Une grosse partie du problème est que nous n’avons pas de discussion publique sur l’expansion de Talston versus les alternatives.
Manque de débat
« Une grosse partie du problème est que nous n’avons pas de discussion publique sur l’expansion de Talston versus les alternatives, considère Robert Bromley, un des directeurs d’Alternatives North et ancien député de Weledeh. […] Nous sommes un groupe de bénévoles axés sur le bien commun. Nous voulons faire valoir les perspectives de nos membres et faire connaitre les études que nous avons faites sur le potentiel des énergies renouvelables, disponibles sur notre site Internet. »
Selon le GTNO, l’agrandissement de la centrale hydroélectrique permettrait de « stabiliser les tarifs d’électricité pour 11 communautés et plus de 70 % de la population ».
« C’est pour le North Slave, rétorque M. Bromley. Nous préférons qu’il prenne une partie du cout de cette infrastructure et la dépense dans tous les Territoires du Nord-Ouest dans de l’énergie renouvelable intégrée, des sources qui répondent à nos besoins énergétiques comme le chauffage, qui nous permettent de faire la transition à des véhicules électriques. »
Pour l’organisme, des projets énergétiques à échelle régionale seraient préférables à l’agrandissement de Talston et moins onéreux. Le cout des travaux est sommairement évalué à une somme se situant entre 2 G$ et 3 G$. « Et ensuite, relève Robert Bromley, il faut ériger des lignes de transmission pour des endroits très reculés, dans des conditions très difficiles, faire la maintenance. » La somme pourrait être multipliée, anticipe Alternatives North.
Le diésel renouvelable
Pour Alternatives North, la grande alternative énergétique aujourd’hui, c’est le diésel renouvelable qui est très effectif en termes de réduction de gaz à effet de serre et n’est pas beaucoup plus dispendieux que le diésel standard.
« Une usine de diésel renouvelable est actuellement en construction à Edmonton, signale Robert Bromley. Alternatives North recommande que les TNO s’établissent comme un marché pendant qu’il est temps, pour réduire les gaz à effet de serre. »
En novembre 2024, le gouvernement du Canada a versé 25 M$ au GTNO pour l’agrandissement du réseau hydroélectrique Taltson, une somme provenant du Fonds pour l’infrastructure des minéraux critiques. Talston doit alimenter de possibles projets miniers dans la province géologique de l’Esclave.
Cependant, les projets autogérés d’énergie renouvelable sont de plus en plus à l’honneur dans le domaine minier selon M. Bromley, qui cite la mine Diavik et plusieurs projets au Nunavut.