
Des équipes de pompiers poursuivent leurs efforts sur le terrain pour contenir les incendies.
Dernières mises à jour mardi 9 septembre, avant publication
Le feu qui progresse entre Jean Marie River et Fort Simpson reste l’un des plus difficiles à contenir, menaçant directement les deux communautés du Dehcho. Localisé à seulement 15 kilomètres au nord-ouest de Jean Marie River et tout près de la route 1, il s’étend à présent sur plus de 41 000 hectares. Bien que le feu ne se soit pas rapproché de la communauté au cours des dernières 24 heures, une alerte d’évacuation reste en vigueur. À quelques kilomètres de là, Fort Simpson reste vigilant : le foyer le plus actif brule à seulement trois kilomètres à l’est du fleuve Liard, mais les autorités jugent que la rivière offre pour l’instant une barrière naturelle solide.
Sous haute surveillance
Les conditions météo des derniers jours offrent un certain répit, avec davantage d’humidité et des vents modérés, mais la situation demeure fragile. « Jean Marie River et Fort Simpson sont aujourd’hui notre priorité », a confirmé à Médias ténois Thomas Bentham, agent d’information sur les feux de forêt pour Environnement et Changement climatique. Des opérations d’allumage dirigé ont été planifiées pour réduire le combustible à proximité de la route 1. L’objectif est clair : empêcher toute propagation vers l’ouest, où la route et le fleuve constituent des lignes de défense cruciales.
Sur le terrain, les ressources sont considérables : cinq hélicoptères, trois équipes de pompiers de forêt et des spécialistes des opérations de brulage soutiennent les lignes de confinement. Des gicleurs demeurent installés dans la communauté de Jean Marie River, prêts à être activés si nécessaire. De l’autre côté du Liard, des protections ont aussi été mises en place pour sécuriser les cabanes et infrastructures. Pour l’heure, aucune maison n’a été perdue.
Nous demandons aux gens d’éviter les zones brulées et de laisser les équipes travailler en sécurité.

Avec la chaleur et les vents qui compliquent la lutte, des opérations se poursuivent afin de sécuriser les communautés.
Retour annoncé
À Fort Providence, le feu SS014, déclenché par la foudre le 7 juillet, couvre désormais plus de 114 000 hectares. Toujours classé hors de contrôle, il n’est qu’à 900 mètres de la communauté.
Jusqu’à présent, les habitants demeurent sous ordre d’évacuation, même si les équipes constatent des avancées encourageantes. Les coupe-feux tracés autour du village ont été consolidés avec l’appui de bulldozers et d’équipes au sol. Les avions-citernes effectuent des largages quand la visibilité le permet. Pour la première fois, les arroseurs et canons à eau installés en urgence sont en cours de retrait. « Nous sommes convaincus que les lignes tiendront. C’est une première étape pour préparer le retour des résidents », précisait encore mardi Thomas Bentham.
En fin d’après-midi, mardi 9 septembre, Susan Christie, agente principale d’administration du hameau de Fort Providence, a confirmé la nouvelle tant attendue : les évacués pourront regagner leur communauté dès jeudi midi.
La maison, enfin
À Whatì, le soulagement est palpable. Le feu ZF048, qui avait tenu la communauté sous pression depuis aout, est désormais contenu dans les zones les plus critiques. Tous les résidents ont pu rentrer à partir du samedi 6 septembre.
« Nous avons réussi à stopper le feu avant qu’il n’atteigne le village. Les habitants peuvent rentrer, mais ils doivent rester prudents », avertit Bentham. La présence de fumée, d’arbres instables et de sols encore brulants, demeure un danger. « Nous demandons aux gens d’éviter les zones brulées et de laisser les équipes travailler en sécurité. »
Des équipes restent sur place pour surveiller et éteindre les points chauds. Le matériel sera progressivement retiré dans les prochains jours.
Malgré ces progrès, la situation demeure fragile. Au 9 septembre, 102 incendies restent actifs sur le territoire, dont 85 hors de contrôle. Les responsables préviennent que la hausse des températures et les vents des prochains jours mettront à l’épreuve les lignes établies autour des communautés. M. Bentham insiste : « Les menaces ont été réduites, mais il reste du travail. Nous continuons à sécuriser les coupe-feux et à surveiller la progression. »