Les gouvernements fédéral et territorial ont signé en janvier un Accord de coopération de 5 ans qui vise à assurer les services de base en français ainsi qu’à financer le développement de la communauté franco-ténoise. Le montant alloué à cet effet par le fédéral est le même que l’an dernier, soit 1,6 million de dollars.
Bien que l’Accord ne soit pas encore rendu public, la relationniste du ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, Janet Leader, a confirmé la signature du document comprenant les annexes A et B. L’annexe A vise à promouvoir et à assurer le développement des langues autochtones aux T.N.-O., tandis que l’annexe B vise à offrir divers services gouvernementaux en français, tout en appuyant le Programme de développement culturel et communautaire (PDCC).
En ce qui trait à la communauté francophone, l’accord demeure sensiblement pareil à celui de l’an dernier. Le gouvernement fédéral offre 1,6 million par année aux francophones. Ce montant est réparti en trois volets : les services en français (1 223 000 $), le soutien administratif de la Loi sur les langues officielles des T.N.-O. (232 000 $) et le développement culturel et communautaire (145 000 $).
On constate une baisse du financement pour chacun des volets comparativement à l’année 1998-1999. Il faut mentionner que le Canada s’engage à assumer tous les coûts relatifs à la mise en application de la Loi sur les langues officielles, adoptée en 1984 par le gouvernement fédéral. Cette loi reconnaît le français comme langue officielle et par le fait même oblige le GNTO à offrir des services en français ainsi qu’à défrayer les coûts (via l’argent du fédéral) pour mettre en vigueur cette politique linguistique aux T.N.-O.
Les gouvernements ont convenu de mettre les textes de l’Accord, une fois celui-ci approuvé, à la disposition du grand public, ainsi que le stipule l’Accord de coopération. Malgré la nature publique de son contenu, cet accord semble toutefois hautement confidentiel depuis sa signature le 5 janvier dernier et l’obtenir n’a pas été une tâche facile. Par ailleurs, la Fédération Franco-TéNOise et l’Aquilon soutiennent n’avoir reçu aucune copie des rapports financiers des trois dernières années concernant l’annexe B. Pourtant, le directeur de la culture et du patrimoine au Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles, Charles Arnold, affirme que les dits documents ont été envoyés aux deux organismes. La confusion règne!