Le récent rapport rendu public par le Commissariat aux langues officielles du Canada ne surprend pas. Pour ceux qui fréquentent régulièrement les institutions fédérales, il est clair que les services en français ne sont pas toujours disponibles de façon évidente.
La lacune principale semble être au niveau de l’offre active. En effet, si des services en français sont disponibles, ils se retrouvent cependant souvent cachés derrière des portes closes, loin du public. Faire de l’offre active n’équivaut pas nécessairement à n’embaucher que du personnel bilingue pour les postes les plus en contact avec le public. Il suffit souvent que cette personne soit en mesure de dire quelques mots en français du genre bonjour! et, si l’interlocuteur commence à s’exprimer en français, de pouvoir dire cette simple phrase : « Un petit moment s’il-vous-plaît! ». Un transfert vers un employé bilingue, et le tour est joué!
Le problème, c’est que certains membres de notre communauté locale risquent d’être insultés si on leur demande de maîtriser ces quelques mots de français et plutôt que de mettre au pas ces esprits obtus et, disons-le, mesquins, on laisse les choses telles qu’elles sont. Pourquoi ne pas tenter de leur expliquer que la connaissance d’une dizaine de mots en français ne les rend pas bilingues et qu’ils se retrouvent sains et saufs de tout contact déplaisant avec une langue seconde.
Comme on le voit, l’offre active est si facile à implanter qu’on ne peut qu’en arriver à la conclusion que son absence dans bien des bureaux s’explique par un manque de volonté dans la haute direction régionale de ces ministères. La commissaire aux langues officielles le constate aussi, il y a un manque de leadership en matière de langues officielles.