La réalisation du rêve d’une francophonie canadienne sera « proportionnelle aux efforts que l’on y mettra. On a tout à gagner, rien à perdre », s’est exclamé le président de la FFT, Fernand Denault, à l’issu d’un rassemblement, orchestré par la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA), qui s’est déroulé à Ottawa les 3 et 4 mars dernier. La rencontre faisait le point sur la tournée nationale Dialogue, une consultation pancanadienne qui visait à échanger sur les réalités et les besoins des communautés francophones aux quatre coins du pays. « Il y a eu une bonne participation », a indiqué Fernand Denault. « On s’est renfermé sur soi-même. On a érigé des barricades. Il est grand temps de sortir de nos forts ! », a-t-il enchaîné.
Il a ajouté qu’un rapprochement avec les francophiles, les jeunes en immersion et les Autochtones avait une grande d’importance. « Il faut mettre en ¦uvre des partenariats solides. Nos activités doivent rejoindre non seulement nos membres, mais l’ensemble de la communauté », a déclaré le président de la Fédération Franco-TéNOise (FFT).
La coordonnatrice en langues officielles et responsable des programmes et services offerts en langues autochtones au GTNO, Melody McLeod, abondait dans le même sens. « C’était la première fois que j’assistais à un rassemblement où plus de 90 % des participants étaient francophones », a t-elle souligné. Ne parlant pas le français, Melody McLeod a éprouvé quelques difficultés témoignant des obstacles à surmonter. « Si l’intention est d’inclure tout le monde, les organisateurs doivent s’assurer que les participants ont la chance de le faire. » Elle admet toutefois que sa présence au rassemblement s’est avérée « du temps bien investi et une expérience révélatrice ».
« La diversité culturelle ne doit pas nous diviser, mais plutôt nous unir », a affirmé Melody McLeod. Elle a toutefois fait un commentaire concernant le déroulement de la réunion. « Lors du souper, tout le monde parlait français autour de la table. Je suis certaine que certains d’entre eux parlent l’anglais, mais personne n’a fait un effort pour parler en anglais. Les gens doivent comprendre que ce n’est tout le monde qui parle français et que c’est O.K. de parler anglais », a soutenu cette dernière, en rappelant qui fallait promouvoir un multicultura-lisme incluant tout le monde.
