L’Association des francophones du Nunavut (AFN) a tenu son assemblée générale annuelle lors de la fin de semaine du 12 septembre dernier. À en juger par le nombre de membres présents, l’avenir de la francophonie dans le jeune territoire tient à coeur à plusieurs.
En tout, une quarantaine de membres sont venus assister à la réunion, en plus d’une dizaine de représentants de ministères territoriaux et fédéraux. Le premier ministre du Nunavut, Paul Okalik, était présent et a fait une courte allocution (en français, rien de moins!) en début de rencontre. C’est le président de l’AFN, Paul Landry, qui a agi à titre de président d’assemblée.
Un bilan de la dernière année de travail a été exposé aux membres. On a pu y constater l’ampleur qu’a pris l’organisme, qui a pratiquement doublé son personnel depuis la dernière AGA. On compte maintenant huit employés réguliers à temps plein. Le chiffre d’affaires de l’AFN a aussi augmenté d’environ 50 % en un an.
Le guichet unique de services en français a été le dossier prioritaire au cours de l’année qui vient de s’écouler. Le rapport final a été complété et remis il y a quelques semaines au gouvernement du Nunavut. On attend des résultats au cours de la prochaine année dans ce dossier. La mise en place d’un bureau de traduction qui servirait aussi de poste d’accueil et de centre téléphonique pour obtenir des services et de la documentation en français de la part du gouvernement territorial est l’objectif pour ce projet.
Des grands projets du côté du secteur touristique sont aussi en cours: Odyssée Nunavut, une entreprise de services touristiques affiliée à l’AFN et la revue Le Toit du Monde, magazine d’actualité nordique qui a refait surface au cours de l’année visent à attirer une clientèle de visiteurs francophones. Chantal Gabriot, responsable d’Odyssée Nunavut, a d’ailleurs dévoilé une carte illustrant les forfaits offerts par l’entreprise lors de l’AGA.
Le développement économique est un autre secteur de prédilection pour l’AFN. Roch Archambault, coordonnateur de Gazel.ca pour le Nunavut, a réalisé un site Web (nunavut.gazel.ca) illustrant le savoir-faire du Nord en ce qui a trait aux nouvelles technologies. Ce site permet aux entrepreneurs d’avoir une bonne vitrine sur Internet et les initie aux bienfaits des nouvelles technologies pour les entreprises en milieu éloigné. Le site est mis à jour régulièrement et comporte beaucoup d’information sur le milieu du travail au Nunavut, entres autres grâce à des entrevues réalisées à l’aide d’une « webcam » et que vous pourrez écouter et voir sur le Web.
Nouvelle année, nouvelle équipe
Un aperçu des priorités pour l’année à venir a aussi été ébauché. La concrétisation du guichet unique, par l’implantation d’un poste de travail et l’embauche de responsable de la traduction
Et des services à la clientèle reste en tête de liste. Le développement économique, que ce soit par l’entremise d’Odyssée Nunavut ou par l’aide aux jeunes entrepreneurs sera également un point clé de l’année à venir. Un nouveau conseil d’administration a été élu pour supporter l’équipe d’employés au cours de ces prochains mois. Gilberte Racicot et André Samson, déjà sur le conseil l’an dernier, ont été réélu, la première au poste secrétaire-trésorière. Jacques Belleau et Claude Beauchamp se sont quant à eux nouvellement joints à l’équipe. Les élections à la présidence ayant lieu aux deux ans, Paul Landry demeure donc en poste pour l’année à venir.
Une fin de semaine occupée
Outre la réunion des membres de l’association, une série d’activités étaient organisée durant la fin de semaine, pour le divertissement des participants. Une sortie en bateau au parc historique Qaummaarviit a mené une quinzaine de personnes sur la baie de Frobisher pour une visite de ce lieu historique inuit. Le groupe néo-brunswuickois Les Turlutteux a donné des cours de tapage de piedsŠ et de chant aux spectateurs présents. En effet, plusieurs auditeurs sont montés sur scène pour aider les membres du groupe à incendier la salle. Le danseur et joueur de tambour Celestin Irkidjuk a offert une prestation de ce mode d’expression traditionnel des Inuits pour ouvrir la soirée.