Dans son rapport déposé le 24 janvier dernier à l’Assemblée législative du Nunavut, Mme Aariak a présenté son inquiétude face à « l’attitude du Gouvernement face aux obligations linguistiques qui lui incombent ». Selon elle, la situation du français « est tout simplement inadmissible. À l’heure actuelle, le fédéral assume entièrement les coûts de prestation de services en français. Malgré ce, la plupart des ministères n’offrent aucun ou encore très peu de services en français à la population francophone » et « contrevient donc à la Loi sur les langues officielles.
La commissaire remarque aussi que le gouvernement fédéral assume entièrement les coûts de prestation de services en français. Elle croit donc que ce qu’elle appelle un manque de conformité est défavorable dans le cadre des démarches effectuées en vue de l’obtention d’octrois fédéraux plus élevés pour la prestation de services en inuktitut. « Avec quel sérieux croyez-vous qu’Ottawa perçoive nos demandes de financement accrû des initiatives se rapportant à l’inuktitut alors qu’à chaque année, une bonne part des octrois destinés à la prestation de services en français demeure inutilisée? » demande-t-elle.
Mme Aariak suggère aussi la création d’une commission de la langue qui serait composée de représentants des diverses régions du Nunavut. Cette nouvelle entité serait chargée de la recherche terminologique ainsi que de trancher toutes les questions linguistiques. Selon elle, cela pourrait enrayer un des obstacles à l’usage de l’inuktitut en milieu de travail. En effet, plusieurs concepts propres au monde du travail n’ont pas d’équivalent en Inuktitut et sont uniquement inscrits au vocabulaire anglais.
La commissaire a émis une série de huit recommandation visant à corriger la situation et à atteindre les objectifs fixés par la Loi sur les langues officielles.