La dernière réunion des intervenants en francisation, qui s’est tenue à Yellowknife au début du mois de mars, s’est terminée sur une bonne note, même si la Garderie Plein Soleil risque de se voir amputer d’une source de financement.
La Garderie Plein Soleil doit donner son aval au projet de regrouper les services de francisation de la pré-maternelle et de la maternelle. Si le service de garde de Yellowknife ouvre la porte à cette combinaison, les enfants vont se diriger vers le milieu scolaire pour participer aux activités de francisation. Cette fusion diminuerait le montant d’argent que touche la garderie pour la gestion du service, qui est fixé présentement à 10 000 $ par an. Combien ? Jean-Marie Mariez, coordonnateur des services scolaires et de la petite enfance au ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation et organisateur de la rencontre, ne sait pas.
Même son de cloche auprès de la garderie, qui ne peut pas encore estimer ce que représente la perte de ce service. « Nous devons étudier le problème, peser le pour et le contre », indique Arlette Fonteneau, coordonnatrice de la garderie Plein Soleil.
Jean-Marie Mariez explique que le projet de francisation a tout d’abord été dévolu à la garderie pour l’aider à ce sortir d’un mauvais pas financier. « Ça n’a jamais été acquis que le programme allait toujours être offert par la garderie », explique-t-il. Arlette Fonteneau mentionne que le développement de l’enfant est le facteur déterminant autour de ce changement de garde. Elle exprime des réserves sur la capacité d’adaptation des enfants d’âge préscolaire. « Il y a tout un monde entre la garderie et l’école. Ce ne sont pas tous les enfants de quatre ans qui sont capables de se frotter au système scolaire », ajoute la coordonnatrice, qui affirme ne pas être très réticente au projet.
Jean-Marie Mariez estime que c’est un groupe d’âge qui s’entend bien. Il ne cache pas que les modèles du Sud, qui amalgament les services de francisation de la pré-maternelle et la maternelle sous le même toit, ne sont pas étrangers à cette proposition. Le coordonnateur ajoute que la principale barrière à cette fusion est le manque de locaux pour des groupes plus nombreux.
La rencontre a également tracé un bilan de la dernière année. Les intervenants en francisation des milieux scolaires de Yellowknife, Hay River et Fort Smith, du ministère de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, de Patrimoine canadien et de la Fédération Franco-TéNOise ont fait le tour des besoins en francisation pour l’année 2002-2003.
La communauté de Fort Smith pourrait joindre les rangs de Hay River et de Yellowknife et voir ses projets administrés par la Commission scolaire francophone de division (CSFD). Cette passation des pouvoirs entre le ministère de l’Éducation et la CSFD facilite les échanges. « C’est une centralisation des services. On ne demande plus l’heure aux organismes, mais à la direction de la commission scolaire », précise Jean-Marie Mariez.
Différents projets ont été mis sur la table, comme l’aide aux enseignants en francisation, les camps de francisation, la francisation des parents et la formation des enseignants. Les organismes devront se partager une enveloppe de base de 110 000 $ pour l’année 2002-2003. Les parties auront l’heure juste lors d’une prochaine rencontre sur la francisation qui se tiendra le 26 avril dans la capitale.