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le Mercredi 18 septembre 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:36 Francophonie

Le ministre prêt à faire pression

Le ministre prêt à faire pression
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Le ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation, Charles Dent, se dit prêt à faire pression sur Patrimoine canadien pour que des fonds soient débloqués pour permettre un agrandissement de l’école Allain St-Cyr, voire la construction d’une nouvelle école francophone. C’est du moins ce qui est ressorti d’un entretien entre le ministre et président de la Commission scolaire francophone de division (CSFD), André Légaré, qui a eu lieu le 4 février « Il s’est engagé auprès de la commission scolaire à faire des pourparlers avec Patrimoine canadien sur ce dossier dans les semaines à venir », indique M. Légaré.

Dans un entretien téléphonique, M. Dent confirme l’information, mais de façon moins catégorique : « Nous devons d’abord organiser une rencontre départementale avec la commission scolaire pour nous assurer que nous sommes sur la même longueur d’onde et pour réunir nos arguments. Ensuite, oui, nous irons de l’avant. » En ce moment, le ministère planche sur un plan décennal de mise à jour des installations scolaires de Yellowknife. Celui-ci devrait être prêt en juin. Or, la CSFD craignait que le dossier de l’agrandissement de l’école Allain St-Cyr ne soit suspendu tant que ce plan n’aura pas été présenté. « Nous avons dit au ministre que, pour nous, nous ne pouvions pas attendre jusqu’en juin 2005, qu’il fallait accélérer le pas et commencer les démarches auprès de Patrimoine canadien, indique M. Légaré. […] Contrairement aux autres commissions scolaires de Yellowknife, nous ne nous fions pas exclusivement sur le financement territorial pour nos installations scolaires L’essentiel de nos fonds provient de Patrimoine canadien. Donc j’ai expliqué au ministre qu’il faut déjà emboîter le pas auprès de Patrimoine pour être au même niveau que les autres quand viendra le temps de prendre des décisions en juin. »

Le ministre considère pour sa part que la CSFD doit s’impliquer dans le plan décennal d’infrastructure. « J’espère que la CSFD va continuer de travailler avec nous à développer ce plan-là. Car on ne peut pas être assuré que nous obtiendrons quelque chose de Patrimoine Canadien. Nous pensons que Patrimoine canadien devrait faire sa part, mais je ne veux pas mettre tous mes œufs dans le même panier. […] Nous n’irons pas dans une direction plutôt qu’une autre. Nous essayerons les deux avenues », dit-il. Le ministre ajoute que le plan décennal pourrait être prêt bien avant les fédéraux. « À la vitesse à laquelle Patrimoine canadien nous a habitué, je ne pense pas que nous aurons une réponse d’eux avant [le dépôt du plan, en juin]. »

École Boréale

À Hay River, l’École Boréale est encore en chantier, mais déjà on parle de l’agrandir, elle aussi.

« Ce besoin, quant à moi, va survenir d’ici un an, un an et demi. Ça va devenir un besoin très sérieux, si ça ne l’est pas déjà là dans une certaine mesure, insiste le président de la CSFD. Parce que nous avons déjà des jeunes en septième année et là ils sont bloqués. En huitième, neuvième et dixième, à l’École Boréale, nous n’offrons pas des infrastructures comparables aux autres écoles. »

Dès janvier 2003, la CSFD avait convenu que procéder à une « Phase II » dans la construction de l’École Boréale devait être une priorité pour la commission scolaire. Celle-ci comprendrait la construction de nouveaux locaux, d’un laboratoire de science et d’un gymnase. L’École Boréale sera d’ailleurs aménagée pour qu’un tel agrandissement soit aisément réalisable.

Lors de sa rencontre avec M. Dent, André Légaré a exprimé au ministre l’importance que revêtait un tel agrandissement. « Sa réponse a été que, pour le moment, il est définitivement prêt à aller de l’avant avec Patrimoine canadien pour l’agrandissement de l’école Allain St-Cyr. Mais il veut régler ce dossier-là avant de parler du dossier Phase II à l’École Boréale », raconte le président de la CSFD.

Là-dessus, le ministre s’explique : « Une des grosses préoccupations, quant à l’École Boréale, c’est l’absence de gymnase. Et nous verrons à combler ces besoins au fur et à mesure que la situation progresse. Mais le problème c’est le timing. Nous croyons que Patrimoine canadien a un rôle significatif à jouer. Or si nous mettons trop de pression d’un coup, nous craignons que cela ne limite notre capacité de répondre adéquatement aux besoins. » La construction de l’École Boréale devrait être complétée au courant de l’été.