C’est pas facile pour la communauté francophone des TNO d’obtenir une reconnaissance satisfaisante de ses droits. On en a deux exemples dans le numéro de cette semaine.
Tout d’abord, le Cabinet territorial refuse d’aller de l’avant avec les modifications à la Loi sur les langues officielles. Je ne reviendrai pas sur l’insatisfaction de la FFT par rapport aux recommandations du Comité spécial sur la révision de la Loi car, malgré tout, certaines d’entre elles visaient à éliminer des carences importantes de la Loi dans sa forme actuelle. Or, voilà que le Cabinet décide de reporter une possible modification de la Loi à une date ultérieure. Est-ce que l’été sera suffisant au gouvernement pour analyser les impacts financiers des diverses modifications requises ? Est-ce que l’automne ne sera pas plutôt l’occasion de reporter encore une fois le tout après les élections ?
Il y a aussi toute la question de l’agrandissement de l’École Allain St-Cyr. Pour une personne politiquement myope (c’est-à-dire une personne qui a une vision politique à courte vue), le débat consiste uniquement à faire un choix entre agrandir l’école et investir dans un centre communautaire. Or, le problème fondamental ne se situe pas là du tout. Pour comprendre la situation, il faut se remémorer que le gouvernement territorial avait refusé d’investir dans la construction de l’école, contribuant quelques centaines de milliers de dollars en nature et en service. Le fardeau de financer la construction avait été pris en charge par le gouvernement canadien. Si le gouvernement territorial avait contribué de façon substantielle à cette époque, on ne se retrouverait pas, quatre ans plus tard, à manquer d’espace.
Heureusement que la communauté a réussi à faire preuve de solidarité et à éviter un déchirement majeur sur la question du choix des priorités. Félicitations à tous !