C’était l’heure des mises à jour, le 23 octobre, pour les divers intervenants de la francophonie de la capitale. Les représentants de tous les organismes francophones faisaient alors le point sur les différents projets soumis pour la programmation 2004-2005. Cette rencontre est survenue à quelques mois du début des négociations avec le gouvernement fédéral pour en arriver à la signature d’une entente quinquennale Canada-communautés.
L’un des éléments importants qui retient l’attention du coordonnateur à la mise sur pied d’un centre culturel et communautaire, Michel Lefebvre, est l’intention du gouvernement fédéral d’établir un guichet unique de services en français dans son nouvel édifice de la rue Franklin. « Notre position est que le guichet devra être situé dans le centre communautaire », dit-il. Rappelons que, selon le plan d’affaires soumis à Patrimoine canadien, la présence du guichet unique dans le Centre culturel et communautaire est un facteur important pour la viabilité du centre.
M. Lefebvre a aussi laissé savoir que deux scénarios étaient toujours envisageables pour l’établissement du centre communautaire. Le premier est l’utilisation du terrain étant actuellement occupé par l’aréna Gerry Murphy, édifice qui devrait être démolie. Une rencontre entre Michel Lefebvre et le maire de Yellowknife, Gordon Van Tighem, a d’ailleurs eu lieu sur le sujet. Selon M. Lefebvre, le maire a été réceptif à la proposition et tentera de connaître l’opinion des conseillers là-dessus. L’autre scénario serait l’établissement éventuel du centre communautaire à l’intérieur même de l’édifice fédéral de l’avenue Franklin. « Dans toutes les lettres échangées sur le sujet, on parle de la présence des francophones », indique M. Lefebvre, qui aimerait bien que la nature de cette présence soit clarifiée.
Du côté de l’agrandissement de l’École Allain St-Cyr, le président de la Commission scolaire francophone de division, Jean-François Pitre, a fait savoir que le terrain situé à côté de l’école a reçu le zonage requis à l’agrandissement de l’école francophone. Ce dernier a dit espérer que le projet fasse partie de la prochaine entente avec le gouvernement fédéral. M. Pitre s’attend à ce que la valeur du projet s’élève à 4 ou 5 millions de dollars. « Dans deux ans, on parlera peut-être de six millions », a-t-il ajouté, faisant référence à l’inflation élevée que connaissent les TNO.
De côté du Conseil de développement économique, le directeur général, André Routhier, a fait savoir que le gros dossier à venir serait d’assurer la pérennité de l’enveloppement budgétaire octroyée par le ministère du Développement des ressources humaines. Rappelons qu’une enveloppe de 12 millions de dollars est nécessaire au Réseau national de développement économique.
Le Réseau TNO Santé en français a été officiellement fondé le 24 mai dernier. Le coordonnateur, Yves Plourde, a profité de cette occasion pour présenter l’organisme et sa mission. Pour la prochaine année, ce dernier établira le bureau permanent et verra à développer un répertoire des ressources médicales en français et d’établir le réseau nécessaire à une offre de service efficace dans la langue de Molière.
De son côté, la présidente de l’Association des parents ayants-droit (APADY), Yvonne Careen, a rappelé les raisons qui ont poussé un groupe de parents à former ce nouvel organisme. « Personne, dans la communauté, ne revendiquait des droits au nom des parents et nous avons décidé de reprendre ce rôle en mains », a-t-elle dit. Mme Careen a brièvement expliqué le contenu de l’avis juridique de Roger Lepage, qui croit qu’une poursuite judiciaire devrait être intentée contre le gouvernement territorial pour en arriver à obtenir l’agrandissement de l’école Allain St-Cyr. « Nous avons déposé le document à la CSFD et le gouvernement étudie le dossier », de poursuivre celle qui a mentionné qu’elle aura une décision à prendre, puisque celle-ci a obtenu un poste de commissaire.
Les événements entourant la création de l’APADY ont encore une fois suscité plusieurs discussions, au cours de cette rencontre. Selon Jean-François Pitre, qui a été membre du conseil d’administration de la FFT pendant plusieurs années, la table de concertation de Yellowknife aurait du être consultée avant d’y ajouter un nouveau joueur. « C’est la table de concertation de Yellowknife qui devrait décider de ce qui advient de l’argent réservée à la communauté de Yellowknife », a-t-il mentionné. Rappelons que trois organismes siègent à cette table, il s’agit de l’Association franco-culturelle, de la Garderie Plein-Soleil et de l’Association des parents francophones de Yellowknife.
Pour Jean-François Pitre, la Fédération Franco-TéNOise « devrait aider les membres existants et non pas en créer d’autres. Si la communauté a besoin d’autres membres, je ne vois pas de problème, mais je ne pense pas que ce soit le rôle de la FFT d’aller chercher d’autres groupes ».
De son côté, le président de la Fédération, Fernand Denault, voit la création de nouveaux groupes au sein de la communauté de Yellowknife comme étant autant de « valeurs ajoutées ». « La FFT s’occupe de la communauté en général et quand il y a des organismes qui veulent faire un travail, que des bénévoles veulent travailler dans la communauté, nous sommes là pour les soutenir », a-t-il indiqué.
Au cours de la rencontre, Fernand Denault a fait une longue allocution sur le besoin, pour la communauté francophone, d’établir une unité en vue des prochaines négociations sur l’entente Canada-communautés. « Il faut que les communications soient claires, que l’on soit tous à la même heure. Nous avons beaucoup de travail à faire ensemble pour obtenir ce que la communauté aura besoin au cours des cinq prochaines années », a-t-il mentionné après la tenue de la rencontre.
Bien qu’il ne pourra être présent lors de l’AGA d’Inuvik, le 15 novembre, Jean-François Pitre dit espérer que le rôle que devrait jouer la Fédération Franco-TéNOise dans le développement communautaire fera l’objet de discussions. De son côté, le président de la FFT, Fernand Denault dit « avoir hâte » à cette rencontre. « Nous aurons beaucoup de travail à faire, mais on prend toujours plaisir à accomplir des choses pour la communauté. En sortant, les bénévoles sentent qu’ils ont été capables de faire la différence », indique Fernand Denault.