Une vingtaine de membres de la communauté francophone de Yellowknife se sont rendus à la bibliothèque de l’école William Macdonald pour assister à une présentation du Conseil de développement économique des TNO (CDÉTNO) sur le projet de centre communautaire. Il s’agissait du même projet que celui ayant été présenté au conseil municipal, le 19 avril dernier, dans le cadre des consultations sur la future vocation des terrains adjacents à l’hôtel de ville de Yellowknife.
Dave McCann, urbaniste et conseiller municipal, prenait connaissance de ce projet puisqu’il avait raté la présentation du 19 avril. À titre d’urbaniste, il a trouvé que le projet était très articulé. « J’aime beaucoup l’approche adoptée, la logique derrière le projet », a-t-il indiqué. Il a également mentionné que le matériel soutenant la présentation représentait quelque chose de tangible et offrait une bonne présentation graphique du projet « ce qui pourrait aider les décideurs ainsi que le public ».
Partenariat
Selon le président du CDÉTNO, Jean-François Pitre, la notion de partenariat est centrale au projet. « On a qu’à penser au NACC ou à la Bibliothèque municipale, dans parler des autres groupes culturels, comme les Philippins », explique-t-il.
Pour Dave McCann, l’intégration de ces groupes, notamment la bibliothèque, aiderait le projet. « Quelques conseillers sont intéressés d’avoir la bibliothèque à cet endroit ». dit-il. C’est cette approche qu’appuyait Stéphane Sévigny : « C’est bon d’aller chercher des partenariats pour développer le projet et pour s’assurer des appuis ». Par contre, il s’interrogeait sur la disponibilité des services pour les francophones dans ce contexte. Tant Jean-François Pitre que le directeur général du CDÉTNO, André L. Routhier, ont souligné que les francophones seraient priorisés. « La mécanique n’est pas encore en place, mais le principe est reconnu, puisque ça va nous appartenir », a souligné M. Pitre.
Un élément manquant
Pour Yvonne Careen, commissaire scolaire et présidente de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife, « le projet est beau, il y a beaucoup de travail là-dedans, mais malheureusement, le projet n’inclut pas les enfants. Ce sont eux qui feront la communauté francophone dans l’avenir ». Mme Careen privilégie plutôt la notion d’un centre scolaire communautaire. Selon elle, en intégrant un aspect communautaire à l’agrandissement de l’École Allain St-Cyr, « ça permettrait d’aller chercher plus de services comme un plus grand gymnase par exemple, ou une meilleure salle de spectacle ». Mme Careen a souligné, cependant, que le gouvernement territorial ne semble pas démontrer un grand intérêt à investir dans son infrastructure scolaire francophone, préférant refiler une bonne partie de la facture au ministère du Patrimoine canadien (voir article en page 1).