Ce seront d’abord les élèves qui bénéficieront de la meilleure santé financière de la Commission scolaire francophone de division (CSFD). Lors de la dernière réunion du Conseil scolaire, des fonds ont été débloqués pour permettre la réalisation de trois nouvelles initiatives qui les touchent directement.
Pour la première fois cette année, de l’argent sera épargné pour développer un programme de bourses d’études pour les finissants. Les élèves qui sont présentement en dixième année seront les premiers qui pourront toucher cette bourse d’une valeur de 3 500 $.
Très peu de conditions sont rattachés à l’obtention de la bourse, sinon de compléter ses études secondaires au sein de la CSFD. « Il suffit de faire son éducation en dixième, onzième et douzième dans une école de la Commission scolaire », explique le directeur général de la CSFD, Gérard Lavigne. Bien entendu, les boursiers devront aussi s’inscrire dans un programme d’études post secondaires, mais pas nécessairement dans un programme en français. « Ils doivent s’inscrire dans un programme d’études quelconque, que ce soit des études professionnelles, techniques, collégiales ou universitaires, précise le directeur général. […] Le but de ce programme n’est pas de cibler leur choix de carrière. Disons qu’un élève finissait son secondaire à Allain St-Cyr, à Yellowknife, et qu’il veuille faire carrière dans l’entretien des avions. Il y a un programme, ici à Yellowknife, qui se donne par l’école de vol Buffalo et c’est en anglais. Nous ne voudrions pas que cet élève n’ait pas de bourse pour ce programme parce qu’il ne se donne pas en français. »
Étant donné que les classes sont généralement plus nombreuses d’année en année, il est à prévoir que le coût de ce programme augmente au fil des ans. La Commission scolaire pense néanmoins pouvoir le maintenir à mesure que le nombre de boursiers augmentera. « C’est pleinement l’intention de la commission scolaire de poursuivre ce programme-là, indique M. Lavigne. Nous avons inclus ça dans notre planification à long terme. Donc ça fait partie de nos demandes auprès de Patrimoine canadien. Nous leur laissons comprendre, aux bailleurs de fonds, qu’il y a des circonstances particulières pour l’éducation en français langue première et en particulier dans les territoires étant donné le petit nombre d’élèves. Les élèves qui partent de l’école francophone pour le secondaire sont plus à risque que leurs habilités langagières diminuent. Alors, nous voulons encourager la rétention à l’école. »
Dans l’immédiat aussi des projets sont prévus pour les élèves. Deux voyages seront vraisemblablement organisés pour permettre aux plus vieux de sortir un peu des TNO.
Ce printemps, les élèves de huitième année pourront participer au programme Passeport francophone qui les mènera à Powell River, en Colombie-Britannique. Il s’agit d’un programme développé sur la côte du Pacifique qui vise à se faire rencontrer les étudiants francophones en milieu minoritaire de niveau secondaire. « Ce que je vois de très positif avec ce programme-là, c’est que, premièrement, l’emplacement est super bien situé, commente Gérard Lavigne. C’est un très beau coin du pays. D’autres part, quand nos élèves iront là, ils vont rencontrer des élèves de la Colombie-Britannique, de la Saskatchewan et de l’Alberta. Alors il y aura une diversité d’élèves. »
Aucune date n’est encore fixée pour ce voyage, mais il aura probablement lieu en mars ou en avril, selon le directeur général de la Commission scolaire qui ajoute que le projet Passeport francophone pourrait se répéter à tous les ans.
Pour les élèves de dixième, enfin, un autre voyage sera organisé. À la fin février, les cinq élèves de ce niveau auront l’occasion de se rendre à Winnipeg pour assister au Festival du Voyageur, le festival hivernal le plus important de l’Ouest canadien qui est une célébration du fait français au Manitoba.
« Ça faisait un petit bout de temps que la direction de l’école [Allain St-Cyr] et moi nous parlions de la possibilité de faire quelque chose avec les dixièmes, explique M. Lavigne. Ils planifient un voyage possiblement au Québec l’année prochaine. Mais on se demandait ce que l’on pourrait faire maintenant. Et, il y a cette activité qui se passe chaque année qui est forte culturellement et communautairement. C’est le Festival du Voyageur. »
Ces initiatives qui touchent plus particulièrement les élèves de niveau secondaire visent à les inciter à demeurer dans le programme d’enseignement en français langue première. À ce titre, elles arrivent à point nommé semble-t-il. Lors de la réunion du Conseil scolaire, Jean Gravel, enseignant à l’école Allain St-Cyr, a signalé qu’une forte proportion des élèves de huitième année ont manifesté le désir de quitter la CSFD l’an prochain. Une réunion d’urgence était prévue à cet effet, à l’école Allain St-Cyr, au courant de la semaine. C’est également dans cet esprit qu’il a été résolu de créer un poste d’agent de communication et de recrutement. Cette personne aura pour tâche de recruter de nouveaux élèves à la CSFD. « Nous voulons essayer de rejoindre les élèves qui seraient des élèves potentiels pour nos écoles », précise le directeur général. L’agent de communication et de recrutement devra également faire en sorte d’augmenter la visibilité de la Commission scolaire dans la communauté de Yelowknife en particulier.