À l’invitation du sénateur de Western Arctic, Nick Sibbeston, deux sénateurs du Sud ont séjourné dans les TNO, la semaine dernière. Chose rare, ce sont deux femmes qui nous ont rendu visite, et deux francophones de surcroît.

C’est ainsi que Madeleine Plamondon du Québec et Viola Léger du Nouveau-Brunswick se sont retrouvées dans la maison Laurent-Leroux, par un bel après-midi d’avril. Viola Léger, actrice de profession, est bien connue pour avoir interprété la Sagouine, le personnage fétiche de la dramaturge acadienne Antonine Maillet.

Entre deux canapés au saumon fumé préparés par le chef Pierre Lepage, le président de la Fédération Franco-Ténoise, Fernand Denault, a raconté aux deux sénatrices francophones les difficultés rencontrées par la communauté quant au respect de la Loi sur les langues officielles. Très attentives, les deux femmes se sont dites déçues que la FFT doive intenter un recours judiciaire contre les gouvernements fédéraux et provinciaux, mais n’ont pas condamné l’exercice. « Ça ne devrait pas être le chemin, mais à la fin nous gagnons », a dit Mme Plamondon. « C’est supposé venir tout seul, mais il faut lutter, lutter, lutter », a ajouté Mme Léger.

M. Denault a aussi souligné les problèmes financiers qui découleront tôt ou tard du fait que le montant réservé aux Ententes Canada-TNO n’ait, pour ainsi dire, pas été majoré lors du dernier budget fédéral. « Nous devrons prendre des décisions très difficiles », a indiqué M. Denault. Aussitôt, les deux femmes ont désapprouvé du regard la décision du gouvernement Martin et du ministère du Patrimoine. « C’est un effet du conflit des commandites, a analysé Viola Léger. Après ça tous [les programmes d’aide à la francophonie] ont été bloqués à mort. »

La sénatrice Plamondon, qui siège en tant qu’indépendante, a loué le gouvernement de consensus des TNO. « C’est super il n’y a pas de parti. Tout le monde est indépendant ! »