Pour un organisme qui les poursuit en justice, la Fédération Franco-Ténoise a décidément la cote auprès des fédéraux. Quelques jours seulement après que le ministre de l’Environnement, Stéphan Dion, soit venu rencontrer la FFT et la communauté francophone de Yellowknife, Mauril Bélanger, ministre responsable des langues officielles, a, à son tour, visité la maison Laurent-Leroux.
En entrevue à la radio francophone CIVR Radio-Taïga, le ministre a confié s’être déplacé dans le comté de Western Arctic « sans aucune raison officielle ». Alors que la tradition veut que les ministres fédéraux viennent ici pour procéder au lancement de ceci ou annoncer le financement de cela, Mauril Bélanger, lui, était en visite de courtoisie.
« Quand j’ai été nommé aux langues officielles, j’avais promis que je visiterais chacune des communautés [francophones]. C’est pour tenir ma promesse que je viens ici », a-t-il expliqué.
En plus de la radio communautaire, le ministre a rencontré tout un cortège de personnalités franco-ténoises. Des représentants de la FFT, de l’Association franco-culturelle de Yellowknife, de la Commission scolaire francophone de division et de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife l’ont reçu.
Bien qu’il n’ai pas voulu commenter la poursuite qu’intente la FFT et une coalition de demandeurs contre les gouvernement fédéral et territorial étant donné que le dossier est dans les mains de la justice, Mauril Bélanger a quand même parlé en bien de l’approche judiciaire dans les questions relatives aux droits des minorités linguistiques. Il a souligné que, dans biens des cas, ce sont les tribunaux qui ont accordé leurs droits aux francophones.
Il a notamment évoqué le dossier de l’hôpital francophone Montfort, située dans son comté d’Ottawa-Vanier. En 1997, le seul hôpital francophone de la capitale était menacé de fermeture. En 2002, au terme d’une longue bataille juridique, la Cour d’appel ontarienne avait statué que l’hôpital devait rester ouvert et qu’il devait conserver sa vocation particulière. En 2003, l’institution franco-ontarienne a célébré ces 50 ans d’existence.
Le ministre responsable des langues officielles n’a pas profité de son passage aux TNO pour rencontrer son homologue territorial, Charles Dent. Il a, par contre, rencontré le ministre de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement, Brendan Bell. M. Bélanger est également ministre du Commerce intérieur.
Expliquant que, comme que ministre de langues, son rôle au sein du cabinet Martin consiste à aiguiller ses collègues en matière de langues officielles, Mauril Bélanger a dit avoir reçu une demande claire dans chacun des trois territoires du Nord. « Ici, comme au Yukon et au Nunavut d’ailleurs, les représentants de la communauté francophone m’ont clairement indiqué qu’ils aimeraient rencontrer Andy Scott. Je vais le lui signifier dès mon retour à Ottawa », a déclaré le ministre.
Le ministre des Affaires indiennes et du Nord sera-t-il le prochain à être reçu à la maison Laurent-Leroux ?