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le Vendredi 19 mai 2006 0:00 Francophonie

Loyer de l’AFCY L’Association se fera-t-elle mettre à la porte?

Loyer de l’AFCY L’Association se fera-t-elle mettre à la porte?
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Dans une lettre datée du 6 avril dernier, la Fédération Franco-TéNOise (FFT) demande à l’Association Franco-culturelle de Yellowknife (AFCY) de payer ses arriérages en matière de location d’espaces à la Maison Laurent-Leroux, faute de quoi l’Association franco-culturelle devra déménager ses bureaux et la radio, ainsi que libérer l’espace qu’elle occupe dans le garage. Selon le directeur général de la FFT, Léo-Paul Provencher, en date du 17 mai dernier, l’AFCY devait 8668,22$ en loyer non payé.

Or, l’AFCY a décidé de retenir une partie du paiement de son loyer pour contester les hausses entrées en vigueur à compter du 1er avril 2005. Depuis ce temps, l’organisme paie donc, sur une base mensuelle, le loyer qui était en vigueur avant cette époque.

La hausse du loyer, de 178 % échelonnée sur trois ans, est attribuable à une décision de l’assemblée générale de la FFT de novembre 2003, selon M. Provencher. « La FFT devait voir à examiner la situation des loyers pour procéder à un ajustement des frais de location afin de retrouver une forme de partage des coûts pour ceux qui cohabitent la maison », rappelle-t-il.

Or, au cours de l’année 2004, une firme comptable a révisé les systèmes comptables et financiers de la FFT et a formulé plusieurs recommandations concernant le prix des loyers. Selon Léo-Paul Provencher, trois points viennent expliquer la hausse marquée du loyer. Au cours de l’année 2002-2003, la FFT a dû réhypothéquer la maison. Au tournant de l’an 2000, une baisse majeure des prix des loyers a été remarquée et les déficits du poste immeuble, dans les livres comptables de la FFT, variaient entre 12 000 et 24 000 $ pour trois ans.

« Nous reconnaissons que la bouchée est grosse, mais l’augmentation proposée ne couvre pas encore tout à fait les impératifs pour une saine gestion de l’immeuble », explique le directeur-général, tout en spécifiant que les prix reflètent les coûts du marché pour le pied carré de plancher en octobre 2004.

Ce dernier rappelle aussi que c’est la FFT, « l’unique propriétaire de la maison », qui assume les coûts en assurance pour la responsabilité et les biens-meubles contenus dans la maison et le garage. « Il y a des risques que nous prenons comme propriétaires et nous sommes les seuls à les assumer. Quand un locataire se permet d’arrêter de payer, il y a quelqu’un qui doit payer quelque part ».

Pour l’instant, la directrice de l’AFCY, Carmen Moral-Suarez s’abstient de tout commentaire « puisque nous sommes en processus de négociations ». « À ce que je sache, aucune négociation n’est en cours. Il y a eu des échanges d’informations sur ce qui a motivé les ajustements du prix du loyer depuis 2004 et nous avons donné des explications détaillées », de rétorquer Léo-Paul Provencher.