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le Vendredi 27 avril 2007 0:00 Francophonie

Il veut donner un souffle nouveau à l’association francophone

Il veut donner un souffle nouveau à l’association francophone
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Ça ne fait pas une semaine que Roland Charest a intégré le poste de directeur général de l’Association franco-culturelle de Yellowknife (AFCY) et déjà l’effervescence est palpable dans le petit local de la 48e Rue.

« Je vais commencer par tout faire disparaître ces tablettes-là. On va repeindre les murs et réorganiser l’espace », énumère le nouveau directeur debout au milieu de dizaines de boîtes remplies de paperasses qu’il a la ferme intention de sortir du local de l’Association.

« On veut donner à la place une atmosphère de salon », poursuit-il, expliquant avec entrain son projet d’installer dans le local un écran géant et un système de son performant pour pouvoir organiser des soirées cinéma « et pour regarder les matchs de hockey ».

Embauché comme agent supérieur de projet en 2005 par la Fédération Franco-Ténoise, Roland Charest s’est fait connaître dans le réseau francophone comme un type qui livre la marchandise. C’est l’homme derrière le plan de redressement de la Garderie Plein Soleil. C’est aussi lui qui a orchestré la visite de l’auteur Bryan Perro, l’automne dernier, de même que les récents spectacles du chansonnier Robert Paquette et du conteur Daniel Richer.

« On voulait quelqu’un qui soit capable de bien gérer notre bureau et Roland, il est déjà passé par là. Dès l’entrevue il nous est arrivé avec des idées nouvelles et on a aimé ça », commente le président de l’AFCY, Patrice Lapointe.

Dans un premier temps, le nouveau directeur se donne l’objectif d’attirer plus de gens à l’association. « Au concours de sculpture du Caribou Carnival, on avait un kiosque, raconte-t-il, et ça m’a permis de rencontrer des francophones qui ne savaient pas que l’AFCY existait, des gens qui entendaient Radio Taïga pour la première fois. Il faut arriver à se faire connaître de ces gens-là. Moi ce que je veux, c’est que les gens, qu’ils soient Acadiens, Franco-ontarien, Québécois ou d’ailleurs, il faut qu’ils sentent que c’est leur Association. »

Pour y arriver, Roland Charest veut miser sur l’organisation d’activités sociales qui, ainsi que l’a démontré l’étude qui a mené à l’élaboration du plan stratégique de l’AFCY, est, dans l’opinion des membres, le rôle principal de l’Association. « Je veux travailler pour les membres. Les gens veulent des activités, ils en veulent pour leur argent. »

À ce chapitre, cet ancien propriétaire d’un bar sportif ne se gêne pas pour dire qu’il « vise plus haut que ce qui a déjà été accompli ». Si les traditionnels 5 à 7 du jeudi soir sont maintenus, ils seront aussi accompagnés d’une kyrielle d’autres événements de plus grande envergure. « On veut avoir deux gros spectacles par année », lance-t-il.

Déjà pour cet été, il annonce des célébrations de la St-Jean Baptiste, de la fête du Canada et aussi du Grand Tintamarre acadien. Un souper-bénéfice pour Radio Taïga est également en préparation et aura vraisemblablement lieu au début juin.

Surtout, Roland Charest veut être là pour accueillir les gens qui se rendent à la Maison Laurent-Leroux, une courtoisie qui, dans le passé, a fait défaut, admet Patrice Lapointe. « On ne se le cachera pas : notre porte a souvent été barrée pendant les heures d’ouverture », reconnaît le président.

« Quand j’avais mon bar, je faisais ma comptabilité pendant la journée. Mais à 16 h il fallait que je descende sur le plancher. C’est normal, les clients veulent voir le boss. Ils veulent lui serrer la main », explique Roland Charest qui promet d’avoir du temps pour sociabiliser avec les francophones et francophiles. Enfin, cet ancien gérant de banque veut gérer de façon plus serrée les finances de l’organisme. Il souhaite générer davantage de revenus autonomes pour ainsi diversifier les services offerts par l’AFCY. « Comme c’est là, la canne de sirop d’érable se vend à huit piastres. Si je me rends compte qu’il faut la vendre à 8,50 $ pour qu’on fasse du profit, bien on la vendre à 8,50 $. »