le Jeudi 21 août 2025
le Vendredi 27 février 2009 0:00 Francophonie

Jeunesse francophone Des Yeux de 8 mm

Jeunesse francophone Des Yeux de 8 mm
00:00 00:00

Les ateliers de courts-métrages documentaires organisés par le Comité jeunesse des TNO vont bon train. On irait jusqu’à dire que la pellicule roule! Maxence Jaillet

Le projet Les yeux du Nord a visité trois collectivités depuis le début du mois de février. À Inuvik, Iqaluit et Hay River, des jeunes ont participé à des ateliers de création vidéo pour apprendre les notions essentielles nécessaires à la production d’un court-métrage. Pendant ces journées de formation, les jeunes se sont familiarisés avec les caméras digitales, le matériel audio, et l’éclairage. Mais sur le terrain, ces jeunes élèves d’écoles francophones ou d’immersions ont dû réaliser leur film documentaire avec des caméras 8 mm.

Qui dit 8 mm, dit pellicule film. Ainsi, le choix de ce support a eu énormément de conséquences sur la réalisation de ces films. Finie cette habitude de dire que cette séquence n’est pas bonne, que l’éclairage n’est pas au point ou que le personnage bafouille. Il n’y a pas de deuxième prise possible! Les apprentis cinéastes ne possèdent qu’une bobine de trois minutes 30. Quand la pellicule est finie, le film se termine. De ce fait, la préparation du tournage est essentielle, le plan de tournage primordial, car aucun montage n’est permis. « Les jeunes comprennent vraiment le principe quand ils sont devant le fait accompli. Ils ont toujours ce réflexe de dire c’est pas grave on peut recommencer », explique Francine Fontaine qui coordonne le projet. « J’ai été agréablement surprise de voir comment ces jeunes étaient à leurs affaires quand ils s’intéressaient à leur projet. Si l’un disait qu’il était le preneur de son, c’était cela qu’il faisait pendant le tournage, et il le faisait bien jusqu’au bout. J’ai apprécié leurs idées aussi, car nous ne sommes pas là pour leur dire quoi faire, ce sont leurs histoires, ils décident du sujet, du cadrage et des lieux où ils vont tourner. »

Jusqu’à présent, les films ont eu pour sujet : l’église d’Inuvik, la préparation traditionnelle du Muktuk, les traîneaux à chiens et Polarman, un super héros de la capital nunavoise, et la ville de Hay River.

Un contact plus individualisé

Pour la coordonnatrice du Comité action jeunesse, ces rencontres avec ces jeunes des communautés à l’extérieur de Yellowknife est une excellente opportunité pour mieux connaître la jeunesse des territoires. « Grâce à ses échanges, je vois des visages maintenant au lieu des régions, décrit Francine Fontaine. Lorsqu’il y a un programme ou une activité qui se prépare, je peux mieux cibler les jeunes intéressés, car maintenant je les connais et ils m’ont exprimé leurs intérêts. »

Mlle Fontaine pense que le rassemblement jeunesse qui a lieu du 24 au 29 mars prochain dans la capitale ténoise, risque d’être un bon exemple du bénéfice de cette tournée panterritoriale. « Les réalisateurs des meilleurs documentaires des Yeux du Nord seront invités à une projection inédite dans le château du Snowking le 27 mars prochain. Ce sera cinq jours d’activités et d’échange avec les jeunes des trois territoires. Ce sera un peu comme un prix de mérite pour les cinéastes choisis. »