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le Jeudi 30 avril 2009 13:29 Francophonie

Petite enfance Des projets en attente

Petite enfance Des projets en attente
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Le projet de garderie francophone à Hay River ne sera pas développé avant 2010. D’autre part, l’Association franco-culturelle de Hay River (AFCHR) attend toujours une réponse à sa demande pour le prochain camp d’été.

Christian Girard, président de l’AFCHR, confirme que le projet de garderie francophone en ville ne sera pas mis en place avant 2010.

En effet, le rapport financier déposé à l’organisme à la mi-avril a commencé à être étudié lors d’une rencontre de membres du conseil d’administration lundi 20 avril. « On a notre plan d’affaires avec différentes options possibles », déclare M. Girard. Ce dernier reste néanmoins d’une discrétion absolue sur les options. Il ne révèle aucun chiffre concernant le plan d’affaires, ni les budgets prévus pour démarrer et faire fonctionner une garderie ni les ressources humaines envisagées pour coordonner le projet .

« Nous aurons sûrement une rencontre avant l’été pour parler de ce projet, déclare-t-il. Il faut voir au financement en sachant quel endroit nous trouverons. Il faudra penser au recrutement du personnel, mais ça dépendra du nombre d’enfants, si on a une vingtaine d’enfants il faudra deux personnes. » Il reste beaucoup d’inconnu à éclaircir.

L’AFCHR travaille sur ce projet depuis quatre ans. En mai 2005, elle a assisté à une rencontre entre la Fédération franco-ténoise (FFT), un consultant embauché pour faire une étude des besoins et des parents de jeunes enfants. Cette année-là, la FFT s’engageait dans un projet triennal de Centre de petite enfance, qui faisait suite à une série de délibérations gouvernementales fédérales et territoriales concernant l’urgence de développer des programmes et des lieux d’accueil d’enfants avant la maternelle. À cette époque, Gérard Lavigne, directeur de la Commission scolaire francophone de division, participait volontiers au débat général, en rappelant que le recrutement de futurs élèves pour les écoles francophones passe d’abord par un accueil de la petite enfance dans une garderie francophone.

Cette première étude des besoins avait abouti sur un schéma de mise en place en trois ans d’un Centre de petite enfance dans les quatre principales communautés francophones des TNO.

En mai 2006, Alain Bessette, rédacteur en chef de l’Aquilon, explorait la possibilité d’acquérir un local en commun avec l’AFCHR pour y accueillir une garderie francophone.

En septembre 2007, l’AFCHR, soutenue par la FFT, a déposé une demande de subvention auprès de Patrimoine Canada pour mener une étude approfondie sur les besoins et les possibilités de créer une garderie.

En mars 2008, l’organisme gouvernemental a accordé des fonds, à utiliser avant la fin du mois. Un cabinet de consultation du Manitoba fut alors requis pour faire une étude en deux volets. La première phase, livrée début 2009, est une recherche détaillée des besoins et des populations concernées par des services à la petite enfance ; la deuxième phase, livrée mi-avril 2009, détaille un ou des plans financiers.

Selon le président de l’AFCHR, le souci numéro un est de trouver un local. De multiples recherches ont été menées par Catherine Boulanger, agente de développement de l’AFCHR, pour acheter ou louer un local. Mais le marché immobilier s’est avéré pauvre en ressources. Une autre option a été envisagée, celle d’aménager le local actuel de l’association en octroyant une partie du plancher à un petit local de garderie. Mais là se pose le problème d’un espace de jeu à l’extérieur. Tout en s’interrogeant sur les questions de lieu, se profile en filigrane la question des partenariats avec ce projet. Est-ce que la Commission scolaire francophone (CSF) soutiendra les démarches ? En mars dernier, le directeur de la CSF avait présenté aux commissaires une discussion à ce sujet. Cette déclaration n’a pas encore donné lieu à une annonce d’engagement formel dans ce projet.

Y aura-t-il un camp d’été?

L’autre incertitude à gérer en cette fin avril concerne, cette fois-ci, le camp d’été. Mme Boulanger avait envoyé une demande à Jeunesse Canada au Travail (JCT) afin d’avoir une personne pour le camp d’été qui devrait démarrer en juillet. Malheureusement, l’organisme n’a pas encore répondu à ce besoin et n’a donné aucune indication quant à la date à laquelle l’association pourrait obtenir cette réponse.

Or des parents se sont déjà inquiétés des possibilités d’activités pour leurs enfants dans ce camp d’été, qui se déroule habituellement dans les locaux de l’école Boréale. À cela, M. Girard rétorque que, si JCT n’accorde pas un poste d’animatrice pour ce camp, l’association pourrait être amenée à revoir les tarifs. « Si on augmente les prix, comment réagiront les parents? » Jusqu’à l’an passé, une semaine de cinq jours était facturée 60 $.

La question de la structuration des groupes d’âge des enfants s’est également posée. « Pour les âges, selon le nombre d’employés que l’on pourrait avoir, on essaierait de faire des groupes », suggère M. Girard. En n’excluant pas, toutefois, la difficulté de gérer des tranches d’âges trop différents au sein d’un même groupe et par une seule animatrice.