Éducation
Six de plus
L’école Allain St-Cyr célèbre ses six nouveaux finissants.
Maxence Jaillet
En habit de gala, les six derniers diplômés de l’école francophone de Yellowknife ont été l’attraction principale de la troisième cérémonie de remise des diplôme de l’école Allain St-Cyr. Ainsi, Courtney Baker, Cloé Bilodeau, Jonathan Desbiens, Vincent Desforges, Fatoumata Diakhate, et Soguy Diakhate ont reçu les éloges de leurs professeurs, leurs parents et leurs amis lors d’une soirée intime au mess des officiers de Yellowknife.
Le représentant de la plus importante promotion de diplômés de l’histoire franco-ténoise s’est montré heureux et fier de glisser quelques mots en tant que porte-parole de ses collègues. « En fait, j’ai simplement levé la main quand il a fallu choisir un représentant pour notre promotion, admet Vincent Desforges, mais au nom de nous six, je veux essentiellement remercier les gens qui nous ont suivis durant notre cursus au secondaire. Nous avons bénéficié d’excellentes conditions pour étudier. Je parle des outils d’apprentissage que nous ont fournis les enseignants et du bon niveau de l’éducation. J’estime que j’ai reçu une éducation supérieure du fait que nous n’étions que six, à comparer à une classe de 30 élèves. De plus, l’agrandissement de notre école nous a permis de profiter de nouvelles salles de classe qui ont été très appréciées. »
Si cette journée veut dire beaucoup pour ces finissants, elle revêt un caractère exceptionnel pour certains parents. C’est le cas de Demba Diakhate qui assiste à la remise des diplômes de ses deux premiers enfants. « C’est vraiment une étape pour moi, admet-il. C’est le résultat d’un choix que j’ai pris pour mes enfants. Nous sommes venus à Yellowknife, car j’espérais qu’ils reçoivent une bonne éducation sans l’influence des grandes villes. Je vois maintenant que c’était un très bon choix. » Pour ce père de famille d’origine africaine, beaucoup d’espoirs se dirigent vers son fils Soguy, même s’il est le cadet de ses deux finissants. « Par déformation traditionnelle, c’est sûr que je veux que mon fils prenne le leadership. Et je pense que c’est une chose que l’école a bien su développer. Je suis content également, car mon fils m’a confié qu’il aimerait sûrement revenir aux TNO après ses études à Edmonton. Ça aussi c’est important pour moi : qu’il ait un sentiment d’appartenance. »
Plusieurs personnalités ont célébré cet événement francophone, dont le sous-ministre de l’Éducation Dan Daniels, le conseiller municipal David McCann, les commissaires de la Commission scolaire francophone et des représentants de la francophonie ténoise. Parmi elles, Yvonne Careen qui en tant que prochaine directrice de l’école Allain St-Cy a déclaré à L’Aquilon qu’il n’y avait encore personne d’inscrit en 12e année l’an prochain. Elle a poursuivi néanmoins qu’elle sentait très bien le potentiel d’agrandir le secondaire et d’offrir des services équitables par rapport aux autres écoles. « Il y a encore bien du travail à faire, et pour avoir beaucoup de finissants, ça commence dès la maternelle. Il nous faut remplir les salles de classe et pouvoir garder nos effectifs. »
La présidente de la commission scolaire francophone, Suzette Montreuil, a relaté qu’elle était très fière de ces six étudiants précisant qu’ils étaient comme une petite famille, et que leur petit nombre les avait poussés à très bien se connaître en leur permettant de développer et démontrer leurs talents et leurs intérêts personnels.