Nouvelle recrue, nouvelles découvertes… Édith Vachon-Raymond investit le bureau de L’Aquilon à Hay River.
Depuis le lundi 9 août, une nouvelle journaliste couvre le Sud du Grand lac des Esclaves pour le souffle francophone des TNO. Basée dans les locaux de L’Aquilon à Hay River, Édith Vachon-Raymond, se réjouit de découvrir enfin le Nord.
« Depuis que je suis toute petite que ça m’intéresse. Dès 6 ans, je disais à ma mère que je voulais aller au Yukon, aux TNO ou au Nunavut. Elle me parlait de vacances dans les caraïbes, moi je voulais me rendre dans le Nord », se rappelle la jeune femme québécoise. Pourtant, elle déteste le froid! Elle se trouve un peu maso de venir relever le défi des températures hivernales au-dessus du 60e. Mais c’est justement cette bravade qui l’a fait quitter la tumultueuse mégapole québécoise où elle vivait depuis quelques mois. « J’ai fait un stage à Montréal, pour le magazine Urbania, après mon DEC en journalisme à Jonquière. En fait, je viens de l’Abitibi, alors je me sens un peu acclimaté au niveau de la température. »
La nouvelle recrue de L’Aquilon dit s’être démarquée au sein de sa promotion collégiale pour le coté hors norme de son approche journalistique. « J’ai une approche sociale, je m’intéresse aux gens. Pour moi ce sont les gens qui sont les sources de nouvelle. Les gens, c’est aussi une inspiration, je suis toujours entrain d’observer comment ils interagissent. Si je n’avais pas accepté ce contrat avec le journal, je me serais inscrite en anthropologie à l’université de Montréal. Peut-être qu’en venant dans le Nord, je me suis dit que j’allais faire la pratique avant la théorie. »
Lors de son transit à Yellowknife, Édith Vachon-Raymond confesse qu’elle a apprécié son premier vol trans-canadien. Elle n’avait jamais pris l’Avion avec un grand A, les hôtesses de l’air, les terminaux, les bagages sur le tapis roulant… Mais alors qu’elle se balade aux abords de la baie de Yellowknife, c’est avec un souvenir d’enfance qu’elle regarde décoller un hydravion parmi les maisons bateau. « En Abitibi, la piste d’atterrissage était en face de chez nous sur le lac. J’en ai déjà fait de l’aviation! », rit-elle.
En rencontrant quelques résidents de la capitale, elle a bien compris que plusieurs voulaient la plaindre d’avoir choisi l’autre rive du Grand lac. La jeune femme n’en a que faire, elle a pris sa décision, elle est prête pour l’aventure et la ville de Hay River. « Je ne connais pas ce que je manque à ne pas vivre à Yellowknife, répond-elle. Je suis contente de découvrir une communauté plus petite. Les problèmes dans les régions ne sont pas les mêmes qu’en ville. Les gens n’ont pas les mêmes préoccupations. Quand tu es dans un coin isolé, il me semble que les occupations deviennent plus vitales, en villes, elles semblent êtres futiles. Je pense qu’il faut s’égayer en région, car cela peut devenir terne. » Elle ajoute que Hay River offre apparemment plusieurs opportunités pour s’impliquer au sein de la communauté. Illustrant son bon vouloir par : « les gens qui veulent, ils peuvent », Édith Vachon-Raymond se dit prête à monter des activités ou a participer au dynamisme de la communauté de Hay River.
Édith Vachon-Raynond lors de sa première journée aux TNO. (Photo: Maxence Jaillet)