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le Jeudi 17 septembre 2009 15:20 Francophonie

Nouveau radiologiste francophone De Shippagan à Hay River

Nouveau radiologiste francophone De Shippagan à Hay River
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Depuis un mois déjà, il est possible de voir un intrus parmi les plaques d’immatriculation ténoises… En effet, le

nouveau radiologiste à l’hôpital de Hay River est Bruno Chiasson, un francophone du Nouveau-Brunswick.

 

«J’étais prêt, j’ai toujours été prêt à décoller! », affirme d’emblée Bruno Chiasson, à propos de son départ pour les TNO. Le jeune homme de 25 ans n’a pas trouvé difficile de quitter son Nouveau-Brunswick natal pour explorer le Nord canadien. En fait, il est plutôt habitué au grand chemin. À l’âge de 16 ans, la piqûre lui a pris de quitter le nid familial. Depuis ce temps, d’Ottawa à Edmonton, il s’est finalement retrouvé à Hay River. « Je trouve ça pas mal au sud par rapport à mes objectifs! », répond-il à la traditionnelle question du dépaysement nordique. En effet, Bruno a postulé à divers endroits, dont Iqaluit et Whitehorse, avant de recevoir une réponse ténoise. «C’était bizarre, ça faisait six mois que j’avais rempli ma demande d’emploi. J’avais mon poste à Moncton…», confie-t-il encore un peu confus. Il s’empresse d’ajouter qu’aussi bizarre soit-il, ce n’en fut pas moins une belle surprise! Bruno évoque alors la réaction familiale : « Mon père était excité au bout! » Ce dernier a d’ailleurs fait le voyage avec son fils lorsque celui-ci a déménagé. Sa mère est toutefois demeurée à la maison puisqu’elle voulait profiter des festivités qu’amène la Fête nationale des Acadiens. « Mon père n’avait jamais dépassé Toronto, je lui ai donc montré les spots que je connaissais au Canada! » Ayant déjà fait le voyage transcanadien, Bruno a eu la chance de partager ses découvertes avec son père. « On en a aussi profité pour visiter de la famille! », s’exclame-t-il dans un français bien coloré. Au bout d’une dizaine de jours, ils ont atteint Hay River. Le père de Bruno est resté avec lui quelques jours, avant de regagner sa terre d’origine, en avion.

L’anglais n’a pas représenté un défi colossal pour le sympathique radiologiste. Bien qu’issu d’une famille francophone, Bruno n’a pas le souvenir d’une époque où il ne parlait pas anglais. « J’écoutais les comics en anglais, j’ai aussi eu de bonnes périodes d’immersion», explique-t-il. « Dès que j’avais la chance, je faisais des trucs anglais! »

Pour l’instant, il apprécie donc la tranquillité que lui procure sa vie et son travail nordiques. « Ça me permet de réfléchir à ce que je pourrais faire, j’aimerais ça retourner à l’école pour essayer quelque chose de nouveau éventuellement! » Grand attentionné de la nature et des gens qui l’entourent, Bruno aimerait bien se diriger vers le génie de l’environnement ou une branche connexe à ce domaine.

D’un tempérament plutôt solitaire, le jeune homme adore découvrir le coin en automobile, en kayak ou encore à pied. « Une fille par ici m’a conseillé un beau coin pour aller observer les couchers de soleil, j’en profite le soir », partage-t-il. Déçu de ne pas trouver de montagnes où pratiquer son sport préféré : la planche à neige, Bruno compte bien se trouver une nouvelle activité, dès que l’hiver arrivera. « Je vais aller passer une semaine à Jasper, dans ma famille, en janvier. » Parmi ses autres passe-temps, il s’intéresse à la photographie. Celui-ci a d’ailleurs rencontré d’autres résidents d’Hay River qui souhaiteraient fonder un petit groupe de photographes amateurs. « La rencontre par les arts, c’est vraiment quelque chose que j’aime », révèle-t-il. Il n’est donc pas très inquiet de ce qui l’attend au courant de la prochaine année, il ajoute sur une note d’humour : «Je vais aller où le vent m’amène! Il m’a souvent amené à des drôles de place… et ç’a toujours été ben le fun! »

Il ne lui reste donc qu’une seule chose à faire avant de se sentir vraiment chez lui à Hay River… et c’est de changer sa plaque de char!