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le Jeudi 17 septembre 2009 15:13 Francophonie

Association francophone à Fort Simpson Le projet avance sous l’impulsion de Rock Matte

Association francophone à Fort Simpson Le projet avance sous l’impulsion de Rock Matte
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Le projet de voir naître une association francophone à Fort Simpson est de plus en plus concret. Selon Rock Matte, un avocat francophone à Fort Simpson, une première réunion officielle devrait avoir lieu d’ici les deux prochaines semaines.

L’idée avait été lancée par l’Association francophone de Hay River (AFCHR), lors de la dernière Assemblée générale annuelle (AGA). Depuis les dernières semaines, Rock Matte, un Québécois résidant à Fort Simpson, a repris contact avec l’AFCHR. « On veut se réunir avant la prochaine AGA de l’AFCHR », rapporte M.Matte. Il précise aussi que des gens de Fort Simpson devraient être présents lors de la rencontre annuelle à Hay River. Pour lui, une association francophone dans son coin est nécessaire. « Si les gens ne se prennent pas en main, ils n’auront rien! », s’exclame l’homme. Il a d’ailleurs lancé l’idée aux autres francophones de la petite ville et il affirme que la réception est très bonne. Pour lui, une association leur permettrait de se sentir moins isolés et de développer de meilleurs services auprès des gens de la communauté. « Tout le monde voit cette association avec leurs propres yeux », illustre-t-il pour expliquer que les besoins sont vraiment là, au sein de la communauté.

Dans son rapport «Ensemble nous y arriverons», l’AFCHR a dressé un portrait des communautés francophones et francophiles de la rive sud du Grand lac des Esclaves. On y apprend qu’à Fort Simpson, selon Statistiques Canada 2006, près de 75 personnes sont bilingues et qu’il existe une vingtaine de francophones. L’agente de développement, Catherine Boulanger, a aussi eu la chance de rencontrer un homme de Fort Simpson qui l’informa que le support manquait aux familles qui désiraient promouvoir la francophonie. M.Matte abonde dans le même sens : « Ma femme est anglophone, donc la réalité étant ce qu’elle est, je n’ai pas la chance de partager autant ma culture avec mes filles qu’elle. »

La Fédération franco-ténoise (FFT) avait, à l’époque, demandé à ce qu’un intérêt certain soit démontré et qu’une rencontre soit planifiée avant de s’impliquer. Au moment de mettre sous presse, M.Matte était sur le point de partir pour Yellowknife, où il allait rencontrer des gens de la francophonie, dont Léo-Paul Provencher, le directeur-général de la FFT pour discuter de l’association. M.Provencher a confirmé que la fédération était bien concernée : « On part du point zéro, on va voir l’état de la demande, mais c’est dans notre mandat de répondre aux besoins des francophones des Territoires du Nord-Ouest. » Concernant les questions financières qu’amène cette demande, M.Provencher ajoute : « Je ne suis pas d’un naturel inquiet, mais c’est sûr que c’est le nerf de la guerre aux TNO! » Il rassure toutefois que si la demande est justifiée, la FFT fera tout en son pouvoir pour venir en aide à cette association naissante.