Le parcours de la nouvelle monitrice de langues de deux des écoles anglophones de Hay River, Myriam Lachance-Bernard, est digne de celui de la célèbre cambrioleuse internationale Carmen Sandiego… sans les vols bien entendu!
Que ce soit par son portefeuille du Pérou ou ses bijoux de la Tunisie, tout en Myriam évoque le voyage. Parlez du Costa Rica, de la France, de l’Île de la Réunion ou encore, de l’Alaska à Myriam et elle saura vous partager quelques trésors de vie qu’elle y a accumulés. La jeune femme de 27 ans a plus d’un détour dans son chemin.
Mais Hay River, c’est pas San José!
Équilibrée est un mot qui décrirait bien la monitrice. « J’ai remarqué que j’alterne toujours les endroits où je vais. Après l’île de la Réunion, je suis allée travailler sur la Côte-Nord, au Québec. » Myriam n’en a que faire du point cardinal qu’elle emprunte, en autant qu’elle y découvre un endroit et qu’elle puisse s’y imprégner.
Détentrice d’une maîtrise en biologie marine, Myriam représente bien son Rimouski natal, capitale de la recherche appliquée en sciences de la mer. Elle a fait ses recherches universitaires en aquaculture de la moule bleue. « Je me spécialise vraiment sur ce qui touche les eaux salées », précise Myriam. Plus jeune, elle se demandait ce qu’elle voulait faire, «puis j’ai réalisé que l’eau revenait toujours dans ce que j’aimais le plus. »
Lors de ses nombreux périples aux trois coins du globe – car elle ne s’est jamais rendu en Asie encore – Myriam en a profité pour explorer la biologie des endroits qu’elles visitaient. Au Costa Rica, elle a été bénévole pour les patrouilles nocturnes. Celles-ci veillaient au bien-être des tortues qui pondaient sur la plage. Myriam a aussi fait un mois de stage en biochimie à l’Université de l’Alaska, dans la ville de Juneau ainsi qu’un autre mois en Colombie-Britannique, cette fois, pour étudier les parasites chez les mollusques de la côte du Pacifique.
Des moules aux enfants?
La Rimouskoise explique bien simplement sa décision de venir aux Territoires du Nord-Ouest pour travailler avec les enfants : « J’avais envie de prendre une pause de la biologie, me distancer par rapport à tout ça. » De surcroît, Myriam avait déjà une expérience en animation, avant ses études universitaires, elle a travaillé dans les camps de jour de Rimouski. « J’avais le goût de me retrouver de nouveau avec des enfants! » Le programme Odyssée a donc sa porte d’entrée vers un petit changement bien mérité, question de remettre les pendules à l’heure. « Mais c’est sûr que je retourne en biologie après! », dit-elle, sans l’ombre d’un doute. Installée à Hay River depuis trois semaines, elle confie apprécier ce qu’elle entrevoit de son travail. « Les jeunes sont motivés, ils veulent apprendre! » Elle œuvre principalement comme monitrice à l’école élémentaire Harry Camsell et à l’école secondaire Diamond Jenness.
Mis à part les crevettes, les moules et les enfants, Myriam adore le plein air. Elle avoue même que, dans sa vie, elle a trois passions : les voyages, le plein air et, évidemment, la biologie. La monitrice participait à des courses amicales de voilier chaque semaine, à Rimouski. Dans un avenir pas si lointain, elle caresse le rêve de fonder une famille. « Faire le tour du monde en voilier avec ma famille est une chose que j’aimerais vraiment réaliser », glisse-t-elle sur un ton de confidence. « J’aimerais aussi aller en Asie, pour en apprendre davantage sur leur type de culture, très différente de celle qu’on retrouve ici. » La question est donc de savoir, mais où, dans le monde, se cachera Myriam Lachance-Bernard au courant des prochaines années ?