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le Jeudi 8 octobre 2009 15:37 Éducation

Andrée Bélanger à Inuvik «J’ai trouvé Inuvik au bout de la map »

Andrée Bélanger à Inuvik «J’ai trouvé Inuvik au bout de la map »
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Inuvik n’est pas à part des autres, la ville a elle aussi une monitrice francophone pour accompagner leurs élèves dans l’apprentissage de la langue française. Andrée Bélanger est la monitrice des enfants de la maternelle à la 8e année de l’école élémentaire Sir Alexander Mackenzie. 

« Je trouve ça drôle que tu m’interview, j’ai été journaliste pour Le Gaboteur! », s’exclame Andrée Bélanger, une jeune femme de 28 ans, originaire du Bas-Saint-Laurent, au Québec. De Journaliste à actrice dans une reconstitution de camp de draveurs, la jeune femme accumule les emplois depuis toujours et compte le faire encore pour longtemps. Enjouée et très sociable, Andrée a la tête pleine de projets. L’emploi de monitrice l’occupe depuis bientôt deux années de suite : « J’ai été monitrice à Prince George, en Colombie-Britannique, je voulais continuer, mais il me fallait une variante. J’ai trouvé Inuvik au bout de la map » Elle explique que l’emploi de monitrice a été une révélation pour elle : « J’avais jamais vraiment parlé avec un enfant! » Elle a donc vite appris comment interagir avec eux et la clé pour elle c’est l’intérêt : « Quand t’es intéressée et à ton affaire, l’enfant le ressent et sait être reconnaissant. » Andrée apprécie le mélange des langues enseignées à l’école.

Andrée se plaît bien à Inuvik où elle trouve les gens bien sympathiques et les services de tout genre très accessibles. « Je suis rendue accoutumée à la neige! », dit la jeune femme en riant, depuis le 25 septembre dernier, la neige a officiellement envahi la ville nordique. « Ça commence à me ressembler! J’ai mis une carte du monde sur mon mur de chambre », raconte-t-elle. Ironie du sort, elle avoue que ce qui lui manque le plus c’est la présence de chevaux : « Mais ça, je m’en attendais, je savais qu’il n’y en avait pas. » 

 

Les chevaux?

Passionnée des équidés, Andrée en a fait une partie de sa vie, notamment en y dédiant le sujet de son mémoire : l’histoire du cheval au Québec après la Conquête. Toute petite lorsqu’elle soufflait les bougies de son gâteau de fête, elle n’avait qu’un souhait : avoir un cheval. « Mon père nous a ouvert un compte, à ma soeur et moi, quand j’avais cinq ans. Dès la première «cenne» que j’ai mis dedans, je savais que c’était pour avoir un cheval », se rappelle-t-elle. Son père, aussi passionné des chevaux, a acheté une ferme lorsqu’elle avait 11 ans pour se lancer dans l’élevage des chevaux canadiens ( «la race du patrimoine québécois! »). Ils ont eu leur premier cheval à 13 ans et Andrée a finalement réalisé son rêve en possédant sa première jument à l’âge de 14 ans. La jeune femme en connaît un rayon sur eux, elle partage: « Après mon bac, je me suis dit que si je pouvais trouver quelque chose à faire à l’université avec les chevaux et bien, j’allais poursuivre mes études! J’ai choisi l’histoire et finalement, j’adore ça! »

Au terme de son emploi comme monitrice, Andrée souhaite prendre congé pour l’été, elle compte ensuite aller faire les vendanges en France et passer l’hiver à voyager en Europe. Elle pense retourner en France, au printemps, afin d’être bergère et après tout ça : « Je vais probablement aller en Australie. » À son retour, dans deux ans, elle essaiera la vie rudimentaire dans un chalet appartenant à sa grand-mère. Rien de moins. « J’ai des projets assez précis pour les deux années qui viennent, après ça, c’est plus large », assure-t-elle. À Inuvik, elle est impatiente d’aller à la pêche sur la glace, de parcourir la route de Dempster et elle souhaite retourner en Alaska. Voyageuse atypique, elle a d’ailleurs raconté avoir déjà visité le Machu Picchu… sans caméra photo. Elle a d’ailleurs posé une question bien amusante : « En connais-tu des gens qui ont visité le Machu Picchu sans prendre de photo?» Évidemment, non. Vous?