Une rencontre annuelle qui aurait pu être plus longue.
Autorité souveraine de toute association, l’assemblée générale annuelle (AGA) de l’Association franco-culturelle du 22 octobre 2009 n’a pu se résoudre à approuver les changements apportés aux Statuts et règlements de l’AFCY inchangés depuis 25 ans. Dans l’espoir de clarifier certains points, les membres de l’Association ont opté de ne pas sanctionner le nouveau document, mais plutôt de reporter son adoption lors d’une assemblée générale exceptionnelle (AGE) qui se déroulera dans quelques mois. Définition de certains termes, admissibilité, droits des membres, votes, longueur des mandats sont autant de points qui ont suscité des débats et retardé l’horaire de la soirée. Ne voulant pas y passer la nuit, les membres présents ont donc décidé de se donner un peu de temps pour réfléchir et de se retrouver ultérieurement avec des idées et du temps.
Élodie Bedouet, qui a siégé au comité de révision des Statuts et Règlements, n’est pas vraiment surprise que ce nouveau document porte à discussion. « C’est plutôt bien dans un sens que les membres aient pris part aux débats. Avec des changements aux Statuts et Règlements, si les membres n’avaient rien à redire ce serait soit que les changements sont trop simples soit que les membres ne s’y intéressent pas », dit-elle. Elle note toutefois que les quelques éléments qui avaient été identifiés comme possiblement sensibles étaient répertoriés sur le site Internet de l’AFCY et que les intéressés avaient l’occasion de s’informer davantage, mais comprend bien que les membres n’aient pas forcément le temps pour s’adonner à cette recherche. C’est finalement Roland Charest, le directeur général de l’ACFY qui a résumé ce contretemps. « On a fait avec pendant 25 ans, ce n’est pas quelques mois en plus qui vont nous empêcher de rouler! », a-t-il lancé pour faire rire la galerie.
Avec l’AGA est venue l’annuelle élection du conseil d’administration qui s’est soldée par l’acclamation de quatre nouveaux administrateurs : André Boulanger, Paul Fleury, Pierre-Paul Labrecque, Johanne Marineau. Fait marquant, M. Boulanger a été admis au sein du CA sans être présent à cet AGA. Ce dernier a simplement fait parvenir une lettre qui expliquait pourquoi il voulait s’impliquer. Patrice Lapointe, le président sortant de l’AFCY, n’a pas souhaité renouveler son mandat. L’ancien vice-président, Réjean LeFort, a accédé à la présidence après avoir été élu par acclamation. C’est Élodie Bedouet qui a accepté le poste de vice-présidente.
Durant l’AGA, Roland Charest a dû effectuer un retour sur le mandat de l’AFCY à se trouver de nouveaux locaux. Étouffée par le manque d’espace à la maison bleue, dégoûtée d’avoir vu l’édifice de la poste passer sous le nez de la Fédération franco-ténoise, l’Association a décidé d’explorer elle-même les options d’acquérir de nouveaux espaces. À Force d’explication, il a été clarifié que l’AFCY ne cherchait pas forcément à se dissocier de la vision ténoise d’une francophonie unie sous un même toit, mais plutôt voulait élargir ses opportunités en commandant un soutien financier pour une étude déterminant le besoin de l’Association auprès de Patrimoine Canada. C’est avec le mandat d’abriter les employés de l’AFCY et les activités artistiques et culturelles francophones que l’étude jalonnera Yellowknife à la recherche d’un bâtiment vacant ou d’un terrain où construire. Roland Charest a spécifié que si les locaux priorisaient les activités de la francophonie, le nouvel espace ne serait pas rentable s’il n’était pas accessible à tous.
