Le prochain président de la FFT pourrait être un résident de la plus petite communauté francophone organisée des TNO.
Seul Richard Létourneau a déposé un formulaire dûment rempli avant le vendredi 13 novembre, date qui clôturait la période de mise en candidature à la présidence de la Fédération franco-ténoise. Selon les Statuts et règlements adoptés en 2006 par la FFT, plus aucune candidature ne peut être acceptée par le comité de mise en candidature, laissant ainsi la voie libre à l’élection par acclamation de cet enseignant d’Inuvik lors de la prochaine assemblée générale annuelle de la Fédération, qui aura lieu le samedi 28 novembre à Hay River. Toutefois, Richard Létourneau ne peut clamer son leadership avant que le Comité de mise en candidature présente son rapport d’activités devant les membres réunis à l’AGA, que sa candidature soit acceptée et que l’élection soit confirmée.
Suite au dernier règne de Fernand Denault, qui a démissionné le 31 mars 2009 après neuf années consécutives à la barre de la FFT, et à la présidence par intérim que Christian Girard a endossé depuis Hay River, c’est la première fois que le porte-parole officiel élu de la francophonie ténoise qui existe depuis 1978 ne sera pas un résident de la capitale des TNO.
« C’est tout un changement de dynamique qui va s’opérer à la FFT, prévoit Anne Church qui s’implique depuis longtemps au sein de l’Association des Francophones du Delta du Mackenzie. Je trouve cela très sain, que le prochain président soit à l’extérieur de Yellowknife. Cela peut amener une autre perspective au niveau des régions. » Elle ajoute qu’ un nouveau visage pourrait être donner au poste de président. « Avec Fernand, nous avons eu la chance d’avoir un président qui était sur place et très présent à Yellowknife. Richard sera au bout du fil, connecté par ordinateur, mais ne sera pas toujours là en personne. Je pense que ça peut donner un peu plus de poids à l’ensemble du conseil d’administration de la FFT, et va nécessiter un ajustement avec les employés. »
Celle qui se dit doyenne de l’actuelle jeune et dynamique communauté francophone d’Inuvik, tire son chapeau à Richard Létourneau. « Il a été impliqué dans l’asso depuis son arrivée en ville, au début c’était lui l’employé et il a ensuite pris des responsabilités au sein du CA pour finalement devenir président de l’AFDM, il y a déjà quelques années », raconte Mme Church en se demandant si Richard Létourneau devra démissionner de son poste de président pour accepter la présidence de la FFT. À cela, le directeur générale de la FFT, Léo-Paul Provencher, répond qu’aucun règlement ne pousse un président d’un organisme membre à céder son poste pour devenir le porte parole de la francophonie aux TNO avec tout le travail qui vient avec. « C’est certainement plus sage, mais rien ne l’oblige », confirme-t-il.
M. Provencher assure également que depuis le printemps 2009, la FFT et ses employés ont eu le temps de se pratiquer à évoluer avec un président hors de la capitale. « Cela a une incidence sur notre façon de fonctionner, mais la technologie et certaines mesures atténuantes permettent à quelqu’un qui vit en région d’occuper toute la place sur le siège de l’élu », affirme le directeur général.