La fin de semaine dernière, l’Assemblée générale annuelle (AGA) de la Fédération franco-ténoise (FFT) a réuni des délégués de la francophonie des Territoires du Nord-Ouest. En plus de toute la revue de l’année passée, de nombreuses décisions ont été prises quant à l’avenir de la francophonie.
« Ça été une belle rencontre avec des délégués actifs et présents. Il y a eu beaucoup de nouveaux et ça a permis à tous de prendre connaissance de l’ensemble du réseau et de ses activités », s’est réjoui Léo-Paul Provencher, le directeur général de la FFT, lorsqu’il a été temps de donner un commentaire rétroactif sur l’événement à L’Aquilon. Pour Joanne Abraham, agente de développement de l’Association franco-culturelle de Hay River, cette rencontre a été une opportunité en or de découvrir l’étendue de la francophonie aux TNO. « Je me considère chanceuse d’avoir pu y participer alors que je débute à peine mon nouvel emploi! », raconte celle qui est arrivé il y a à peine un peu plus d’un mois aux Territoires du Nord-Ouest.
Plan de développement global
Ce qu’il faut dire c’est que la fin de semaine, bien que chargée, en a éclairé plus d’un sur les mandats à poursuivre au courant des prochains mois et des prochaines années.
Dès le samedi matin, les délégués se sont réunis pour discuter du Plan de Développement Global (PDG) de la FFT. Ce plan, en pleine ébauche, sera « un instrument de travail dès 2010 », a expliqué M. Provencher. Il contiendra les quatre grands chantiers sur lesquels devront travailler les gens de la francophonie, au courant des années à venir. Le PDG portant sur l’atteinte de résultats échelonnés entre 2010-2015 est « crucial » comme l’a mentionné, lors de l’AGA, Philippe Brûlot, directeur de la Commission scolaire francophone. Élaboré à partir de plusieurs forums communautaires réunissant tous les gens impliqués dans la francophonie, ce plan servira à outiller la FFT dans tous ses différents mandats. La rencontre de l’AGA a permis à tous de donner leur opinion sur l’ébauche qui a été remise. Une autre rencontre fort importante en Forum communautaire est d’ailleurs prévue en janvier prochain. Pour Jean-François Pitre, président du Conseil de développement économique des TNO, « il va falloir prioriser » car les enjeux sont nombreux. Une chose, par contre, est ressortie et c’est qu’une ouverture vers les communautés métis et autochtones devra être réalisée afin d’aller puiser de nouvelles collaborations qui valoriseront et renforceront la francophonie ténoise.
Nouvelle présidence
Un autre point important durant cette rencontre annuelle a été la nomination d’un nouveau président. Christian Girard a passé le flambeau à Richard Létourneau d’Inuvik. M. Létourneau occupait le poste à la vice-présidence depuis cinq ans déjà et il se dit prêt à relever le défi quotidien que représentera ce nouveau poste administratif. « C’est beaucoup d’ajustements, beaucoup de rencontres à venir, beaucoup d’échanges au quotidien, mais je me sens prêt et je connais bien les dossiers », a-t-il affirmé, sans l’ombre d’un doute. Selon lui, la fin de semaine a été réussie et la participation appréciée. Un des moments forts a été, pour lui comme pour plusieurs autres, la nomination de Léo-Paul Provencher pour le prix Jeanne-Dubé, la reconnaissance franco-ténoise face au travail exceptionnel d’un de ses membres. Jeanne Dubé étant une femme s’étant illustré de façon marquante aux TNO grâce à son travail acharné à faire rayonner la francophonie sans ne jamais compter les heures. « Léo-Paul fait vraiment un travail exceptionnel, c’est lui l’homme d’action. » Il ajoute aussi qu’il sera bien difficile de le remplacer à court terme étant donné que M. Provencher quittera son poste à la direction générale dès la mi-janvier prochaine.
Visite du sous-ministre
Samedi, le sous-ministre de l’Éducation, de la Culture et de la Formation du gouvernement des TNO, Dan Daniels, a aussi honoré l’AGA de sa présence. Une rencontre qui a suscité beaucoup de commentaires au sein des délégués présents, M. Provencher a éclairé la situation : « Je suis content de voir que le ministère a envoyé un haut fonctionnaire pour venir nous rencontrer, cependant j’aurais été rassuré de voir qu’une traduction complète du message de notre communauté lui donnait soit faite. » De nombreuses personnes lui ont d’ailleurs fait le même commentaire : « Il ne s’agit pas de ma seule opinion. » Richard Létourneau a été bien clair, en s’adressant au sous-ministre Daniels, il a fait valoir tout l’argent gaspillé par le gouvernement des TNO en frais juridiques alors que leur cause était perdue. « Cet argent aurait pu être distribuée en services, mais à la place, le gouvernement ralentie notre cause. J’ai juste envie de leur demander : Pourquoi? »
Quoi qu’il en soit, la FFT plongera dans 2010 avec une devise claire : « La francophonie ténoise dynamique, engagée et prospère! ».
Un CA distinct
La même fin de semaine, l’éditeur du journal, Alain Bessette, participait à l’AGA des Éditions franco-ténoises/L’Aquilon, l’organisme qui publie le journal. Outre les questions usuelles, une première attendait les délégués des communautés.
« Pour la première fois, l’Assemblée générale annuelle a élu cinq personnes qui formeront un conseil d’administration totalement distinct de celui de la FFT », expliqué M. Bessette. Hugues Latour (Inuvik), Paul Fleury et André Boulanger (Yellowknife), Catherine Boulanger (Hay River) et Marla Chassé (Fort Smith) formeront ce conseil d’administration historique.