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le Jeudi 14 janvier 2010 15:31 Francophonie

Loisirs « Ce n’est pas moi qui fait le miel, ce sont les abeilles! »

Loisirs « Ce n’est pas moi qui fait le miel, ce sont les abeilles! »
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Un francophone de Fort Simpson produit le seul miel des TNO.

Au début, ce n’était que pour poloniser ses plants de melon d’eau que Daniel Allaire s’est intéressé aux abeilles. Alors qu’il vit à Fort Simpson depuis plus de 35 ans, c’est en 1998 que lui vient l’idée d’aller chercher quatre ruches, qu’il installera proche de sa serre. Finalement, les melons d’eau n’ont pas poussé, mais la fièvre des abeilles l’a bien piqué. Onze saisons plus tard, il s’occupe de 16 ruches et produit un peu plus de 300 livres de miel annuellement.

« Je ne suis pas un expert. L’apiculture j’aime ça, mais j’apprends encore », avoue Daniel Allaire. À chaque année, ce francophone se rend en Alberta pour acheter ses ruches et les abeilles qui les habitent. Il explique que 16 ruches est un nombre qui lui convient bien, essentiellement en raison de la capacité maximale de sa remorque. « C’est aussi que c’est un investissement à chaque année », de souligner M. Allaire. Le prix d’une ruche habitée d’une reine et de ses abeilles est habituellement fixé à 150 dollars, il faut compter également l’essence pour le transport et le temps qu’il passe à récolter et à filtrer le miel. Alors quand un pot de miel d’environ 500 g est vendu 10 $, Daniel Allaire n’a pas grand chose en retour pour tartiner ses rôties. Pour la vente, l’apiculteur n’a pas de souci à écouler ses réserves. Il raconte que plusieurs personnes attendent son miel, qu’il ne vend qu’individuellement, au prix de la ferme. « Les gens m’appellent et me font des commandes. Lorsque je fais des voyages, j’en rapporte à mes clients. Je ne le commercialise pas, ça reste un produit fait à la maison. »

Pour être fait à la maison, le miel Aurora Honey est véritablement fait dans une maison. C’est effectivement la cuisine des Allaire qui constitue la miellerie de cette production ténoise. Daniel Allaire raconte que cette année, un de ses projets prioritaires est de construire une miellerie à l’extérieur de sa maison, car sa femme est malheureusement allergique au pollen. Depuis six ans maintenant, ses ruches sont placées sur un terrain proche de l’aéroport de Fort Simpson, où il y a des étangs à proximité qui permettent aux abeilles de climatiser les ruches en période estivale. Le périmètre est protégé des ours par des fils sous tension. Daniel Allaire espère également apprendre comment bien hiverner ses ruches aux TNO pour ne plus avoir à en racheter autant annuellement et devenir autonome. Cet automne, il affirme qu’il va passer quelques jours avec un apiculteur albertain qui va lui apprendre comment isoler de nouvelles reines et démarrer de nouvelles colonies.