L’AFCY se dote d’une nouvelle animatrice culturelle
Il le dit souvent : « Je suis tous seul et tout seul, je ne peux pas tout faire ». Eh bien! Roland Charest, le directeur général de l’Association franco-culturelle de Yellowknife, s’est arrangé pour trouver de l’aide. Depuis, le 16 janvier, Pascaline Gréau siège au poste d’animatrice culturelle de l’AFCY et libère déjà M. Charest de plusieurs charges de travail. Siéger est un verbe qui décrit maladroitement le dynamisme qu’affiche cette jeune femme de 29 ans. Après trois jours de collaboration avec sa nouvelle collègue, le directeur est très heureux de sa trouvaille. « Elle est dynamique, autonome et ne lâche pas le morceau, je veux dire par là qu’elle est vraiment intéressée », commente-t-il.
Pascaline Gréau n’est pas une experte de la réalité francophone hors Québec, Française d’origine, elle s’est surprise à rencontrer des francophones un peu partout lors de sa traversée du Canada qui a abouti, pour l’instant, en sol ténois. Elle qui a voyagé beaucoup, se retrouve pour la première fois au cœur d’une francophonie à divertir. Elle a avec elle son lot d’expériences en animation, ses implications actives au sein d’autres associations et organismes et sa fraicheur qui colle aux nouveaux membres de la communauté. « Je pense que ce sera culturellement intéressant, cette francophonie canadienne mélangée avec la vie du Nord », suggère-t-elle.
Jusqu’à la fin mars (et plus si subventionnée), Pascaline Gréau va remonter le mécanisme des Je-dis en français, recherchant la contribution des membres de la communauté voulant partager une expérience, un voyage, une activité avec des gens intéressés et intéressants.
Pour elle, une chose est sûre, elle veut tirer profit de la richesse du Canada. Elle mentionne les deux cultures officielles et estime que si ces Franco-Ténois vivent parmi les anglophones, il faut les inclurent et jongler avec cette réalité. Ayant vécu déjà deux mois aux TNO, la nouvelle animatrice est consciente qu’elle fait face à un problème de taille pour faire participer le plus de gens possible aux éventuelles activités qu’elle va concocter. Ce n’est pas le froid, pas la noirceur, ni l’éloignement, c’est tout bêtement l‘accoutrement. « Il faut du courage pour vouloir ressortir de chez toi quand ça t’a pris déjà 20 minutes pour te déshabiller après le travail. Ta maison est confortable, tu te poses, pourquoi tu ferais encore tout un cirque pour ressortir! C’est trop long s’habiller et se déshabiller en hiver », exagère-t-elle.