Les organismes de la communauté francophone veulent collaborer.
Le travail progresse pour tous les protagonistes du forum communautaire qui se sont rencontrés à Yellowknife pour une troisième fois en moins de neuf mois. Cette dernière fin de semaine de janvier a réuni les membres de réseau associatif franco-ténois, les organismes francophones concentrés sur l’éducation (Commission scolaire francophone, Garderie Plein Soleil) et le développement économique (CDÉTNO), ainsi que les principaux bailleurs de fonds tels que Patrimoine canadien et le gouvernement des TNO.
Le but de cette récente rencontre a été d’avancer l’élaboration d’un plan de développement global (PDG) pour les années 2010-2015. Le mouvement associatif ténois, qui regroupe les organismes francophones des TNO, qu’ils soient affiliés ou non au réseau de la Fédération franco-ténoise, travaille effectivement à instaurer un processus de collaboration pour cibler les grands enjeux communs de la communauté franco-ténoise et d’en dégager une vision communautaire. Des précédentes réunions, ce sont quatre grands chantiers qui se sont dégagés : notre population; notre espace francophone; notre culture, identité et appartenance; notre leadership et notre capacité organisationnelle. Un des buts de cette fin de semaine a été de valider les résultats issus des différents axes stratégiques, d’approuver la structure de collaboration et de reconnaître le cheminement critique annuel d’une telle collaboration.
Ensuite, le mouvement associatif a eu pour travail de cibler quatre stratégies prioritaires sur la vingtaine déjà reconnues.
Finalement, deux stratégies se sont dégagées de ces ateliers de priorisation. « Faire un inventaire des services existants et des besoins afin d’en tirer des priorités d’action » et « Créer des occasions de concertation entre les organismes de la communauté ».
Le président de la FFT, Richard Létourneau, explique qu’il fallait en tout temps avoir une image du mouvement associatif. « Il fallait avoir une perspective à la fois de la capitale, mais aussi de comment cela se passe dans les communautés. » Il ajoute qu’auparavant, la FFT élaborait un plan quinquennal dans son coin, et qu’il en était de même pour chaque membre du réseau et autre organisme ou institution francophone. « Chacun faisait ses plans sans que l’un et l’autre ne soient nécessairement articulés dans les mêmes axes, raconte-t-il. Alors qu’il y a eu dans le passé, des conflits concernant le champ d’expertise et de travail de chacun, le PDG permet, d’une façon plus globale et sur des idées plus générales, de savoir comment chaque organisme pourra faire un petit bout vers une perspective commune et organiser sa planification en ayant à l’idée les grands objectifs de tout le monde. »
C’est le centre canadien de leadership en évaluation (le CLÉ) qui a le mandat d’accompagner le mouvement associatif ténois au cours du processus de réalisation du PDG. Dès la fin mars 2010, le PDG devrait être rédigé. Il incombera à un comité pilote mis en place par le mouvement associatif d’approuver le PDG. Finalement, lors d’une Assemblée générale extraordinaire qui serait élargie au mouvement associatif, la FFT approuvera le contenu du PDG avant le dépôt des demandes de financement à Patrimoine canadien au mois d’octobre 2010.