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le Jeudi 18 février 2010 15:54 Francophonie

Andréanne Germain, gagnante d’« Engage-toi » Conclusion off the grid à Yellowknife

Andréanne Germain, gagnante d’« Engage-toi » Conclusion off the grid à Yellowknife
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Andréanne Germain, gagnante du concours « Engage-toi », de l’Office national du film (ONF), et aussi jeune cinéaste, a conclu son périple pancanadien avec une visite dans la vie autarcique de France Benoît, une réalisatrice bien connue de la région.

 

« Vivre en autarcie » est le dernier court-métrage réalisé par Andréanne Germain, diplômée d’un baccalauréat en production cinématographique à l’université Ryerson, dans le cadre du concours « Engage-toi ». Il présente un dimanche après-midi dans la vie de France Benoît, réalisatrice franco-ténoise bien connue aux Territoires du Nord-Ouest. « Elle me disait que ce n’était pas intéressant de filmer son dimanche, mais moi je trouvais que ça l’était! », raconte Andréanne, au sujet de son court-métrage présentant un aspect de la vie écolo de Mme Benoît. La Franco-Ontarienne partage la raison qui l’a poussée à garder le Yukon et les TNO pour la fin : « J’ai toujours été intriguée par ces deux endroits au Canada! ».

« Off the grid », voici comment Andréanne termine le résumé de son film yellowknifien sur le site de l’ONF. Par cette expression, elle veut dire « autarcie », comme le mentionne le titre même de la vidéo, puis, par « autarcie », on veut signifier « autosuffisance ».

La cinéaste raconte qu’à son arrivée à Yellowknife, en novembre dernier, elle s’est retrouvée dans une situation un peu particulière : « Il y avait un congrès de géologues, ou quelque chose comme ça… il n’y avait plus de chambres d’hôtel! ». Prise au dépourvu, elle a fait appel à France Benoît, rencontrée durant un forum du Front des réalisateurs indépendants du Canada (FRIC), à Moncton, l’automne dernier. C’est bien installée dans le divan de la réalisatrice que l’idée de faire un film sur le mode de vie de son hôte lui est venue. Elle l’a donc suivie dans sa routine du dimanche, qui consiste… à réapprovisionner son réservoir d’eau grâce à un système simple, mais efficace.

« C’est dur, en trois minutes, de faire un portrait complet sur une personne, confie Andréanne. C’est plus des regards ou des tranches de vie qui peuvent être présentés. »

De Toronto à Yellowknife, la jeune femme a voyagé, seule avec son équipement, dans plusieurs endroits, à la recherche de sujets inédits et d’angles cachés. Gagnante du concours « Engage-toi » de l’ONF, le projet consistait à voyager à travers le Canada pendant un an, aux frais de l’organisation, et à capturer une série de vidéos sur la vie ou l’environnement des francophones. Andréanne raconte qu’elle a rencontré beaucoup de difficultés : « C’est souvent quand c’est dur que tu obtiens finalement le meilleur résultat. ». Elle fait, par là, référence à sa visite à Saint-Pierre et Miquelon, où le passage d’une journaliste britannique, une semaine avant l’arrivée de la jeune fille, avait semé la méfiance chez les résidents. Elle partage aussi, en riant de bon cœur, une autre anecdote : « Alors que je faisais du pouce (oui, vous avez bien lu, du pouce, seule, avec tout son équipement !), je me suis fait embarquée par un gars qui venait de se faire laisser par sa blonde… Il m’en a parlé pendant les dix heures du trajet ! ».

Après une année de couch surfing, d’auberges et de rencontres inusitées, elle est dorénavant prête à se relancer dans d’autres projets. « Je vais terminer un projet de documentaire que j’avais commencé avant le concours », partage-t-elle. Ce dernier porte sur une société secrète, découverte par l’entremise de documents appartenant à son défunt grand-père, l’Ordre de Jacques-Cartier, fondé à Ottawa en 1926. Elle glisse aussi, en terminant, qu’une fiction flotte dans l’air… « Je dois attendre de savoir si j’ai le financement accordé… » De quoi nous laisser sur nos appétits! À suivre…