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le Jeudi 29 avril 2010 13:10 Francophonie

Table 867, à Yellowknife La planification stratégique, une clé vers la réussite

Table 867, à Yellowknife La planification stratégique, une clé vers la réussite
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Le Yukon, le Nunavut et les Territoires du Nord-Ouest se sont rencontrés, au cours des dernières semaines, afin de se concerter sur la forme que prendra la table 867, une initiative panterritoriale visant à promouvoir la coopération entre les trois territoires.

 

C’est à Yellowknife, samedi dernier, que différents acteurs clés des TNO se sont réunis autour des mêmes tables. La rencontre, animée par Daniel Cuerrier, consultant pour ce projet et ancien directeur général de l’Association des francophones du Nunavut, a présenté l’ébauche de la Table 867 aux gens de la francophonie ténoise. « Je ne veux pas que ce soit imposé aux gens », explique M. Cuerrier qui comptait beaucoup sur cette rencontre pour tâter le pouls de ce projet. Selon ses dires, il en est ressorti avec une impression que les trois territoires convergent vers les mêmes idées.

 

C’est quoi la Table 867?

Il s’agit d’un projet visant à développer le tourisme et les entreprises via une Table de coopération des francophonies nordiques (Table 867). Fondée en 2008, à Ottawa, elle a eu sa première rencontre à Iqaluit, entre les trois organismes porte-paroles : l’Association franco-yukonnaise, la Fédération franco-ténoise et l’Association des francophones du Nunavut, la même année. Son siège social s’est installé, à la suite d’un consensus, dans la même ville. La Table 867 se vouera, dès sa planification stratégique complétée, à des projets à caractère économique seulement.

 « Pour moi, la Table 867, ça articule de façon concrète la volonté qu’on a de travailler mieux et de travailler en concertation [ici, dans le Nord] », a déclaré Léo-Paul Provencher, ancien directeur général de la FFT. Il rappelle que cette idée n’est pas nouvelle et qu’elle a eu le temps de faire son chemin : « Le niveau de convergence que ça atteint, ça indique le cheminement qui a été fait […] ».

Même si, au début, le projet de la table 867 a paru flou à l’assemblée réunie, il en est rapidement ressorti les mêmes choses : oui à la pertinence de ce projet, mais non à l’ingérence. Les gens ont exprimé le désir d’avoir une table pour accroître leurs relations et encourager la collaboration, mais ils ne veulent pas d’une institution ayant le pouvoir de décider.

Pour Sylvie Francoeur, directrice générale du Conseil de développement économique des TNO (CDÉTNO) : « On suit l’évolution de la table 867 de très près depuis la dernière année. On était très contents de voir l’évolution dans le discours, maintenant, on a juste hâte de voir le rapport et la suite, les actions qui vont en découler ». La directrice générale a d’ailleurs ajouté que, pour elle, cette table « ne devient pas une instance décisionnelle qui dirige ou qui dit aux autres quoi faire. Elle est là pour être à l’appui, être au service, encourager la collaboration, mais pas nécessairement faire ou exécuter les choses sur le terrain ».

« Souvent, on parle, on parle, mais il n’y a rien qui se fait », a soulevé Philippe Brûlot, directeur général de la Commission scolaire francophone des TNO, en réunion, puis il a mis l’accent sur ce qui suit : « L’action, pour moi, c’est fondamental ». Ce que les gens n’ont pas tardé à approuver; on ne veut pas alourdir ce qui se trouve déjà en place, on veut le solidifier. Pour Jacques Lamarche, président de l’Association des parents ayants droit de Yellowknife, la Table 867 sera comme une « veilleuse stratégique qui est au courant de ce qui se passe ».

Loin de s’opposer à la Table 867, la rencontre a toutefois soulevé de nombreux points à éclaircir avant de rendre un rapport final. M. Cuerrier a promis de revenir très bientôt avec une planification stratégique 2010-2014 harmonisant toute l’information diffusée au cours de ces trois rencontres, très chargées, avec les trois territoires.