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le Jeudi 2 septembre 2010 18:49 Éducation

ÉASC L’équilibre à Yellowknife

ÉASC L’équilibre à Yellowknife
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Mathieu Gagnon est le nouvel enseignant de l’école Allain St-Cyr. 

Après un an d’enseignement dans une école française à Hô Chi Minh-Ville, la ville la plus importante du Vietnam, puis une autre année comme enseignant de français de base dans la seule école de Norman Wells aux TNO, Mathieu Gagnon pense avoir trouvé un équilibre avec son poste d’enseignant de la classe de 3e et 4e à l’école Allain St-Cyr de Yellowknife.

« L’an passé, je quittais une ville de 8 millions d’habitants, le 3 septembre, pour m’installer, le 10 septembre, dans un village de 800 personnes. Je me sentais vraiment vivant, et je me trouvais chanceux de vivre cette expérience », raconte celui qui est passé des tropiques à l’Arctique pour réaliser un de ses rêves de garçon de Chicoutimi : vivre dans le Grand Nord.

L’isolement, l’envie de travailler dans un environnement francophone et le fait d’avoir participé à deux ou trois formations à Yellowknife ont stimulé l’enseignant à poser sa candidature à l’école francophone de la capitale ténoise. « Dès que j’ai mis les pieds à Yellowknife, je me suis dit que ce serait une belle place pour travailler, mais ce n’est pas vraiment quelque chose que j’avais planifié dans ma vie. Les gens disent que je suis aventurier, je pense simplement que je suis ouvert à vivre des affaires différentes », explique Mathieu Gagnon.

Le nouveau titulaire estime que c’est un privilège qu’il puisse travailler dans sa langue natale. « Lorsque j’enseigne aux enfants, remarque-t-il, la subtilité du vocabulaire que je peux utiliser durant la journée va faire toute la différence. Je n’arrive pas à exprimer toutes ces nuances en anglais, et la plus part du temps je vais finir mes explications par “You Know”. Pour moi, enseigner en français ou en anglais c’est deux mondes différents. »

En ce lundi de rentrée scolaire, l’enseignant de cette classe combinée a apprécié son premier contact avec ses 20 élèves. Il se laisse le mois de septembre pour mieux connaître et comprendre les forces et les faiblesses de chacun. Pour lui, enseigner à treize élèves de 3e et sept de 4e représente un beau défi et soutient qu’il mettra l’accent sur la coopération et l’autonomie. Mathieu Gagnon se dit choyé d’avoir une aide enseignante pour compléter son travail, en la personne de Sylvie Tremblay qui vient elle aussi de Chicoutimi.