Thérèse Ried décède à l’âge de 77 ans.
La Bible raconte l’histoire de Lazare et du mauvais riche. Lorsque tous deux meurent, le riche brûle sous les tourments de l’enfer, et Lazare repose sur les nuages du paradis. Alors que le riche implore Abraham de parler à ses cinq frères, qui continuent d’être mesquins et avares, Abraham répond que ça ne servirait à rien d’envoyer quelqu’un parler à ces pauvres hommes, ils n’écouteraient pas de toute façon. Monseigneur Croteau, qui a mené la messe des funérailles de Thérèse Reid, a déclaré dans son dernier hommage que Dieu avait fait une exception : « il a envoyé Thérèse sur terre ».
Madame Reid est morte à l’âge de 77 ans, le 7 septembre 2010. Ses funérailles se sont déroulées le 11 septembre à l’église St. Patrick, juxtaposée au local du marché aux puces de Yellowknife dans lequel Thérèse Reid s’est tellement impliquée. Par la suite, une réception en l’honneur de cette bonne âme s’est déroulée dans le local même du Flea Market. « C’était une très belle place pour jaser de Thérèse », reconnaît Annette Lemay, une amie proche de la défunte. Cette dernière ne peut estimer ce que représente la perte de celle avec qui, son mari Aurel et elle, ont passé les 30 dernières années à organiser le marché aux puces. « Thérèse… c’est impossible de dire ce que c’est de la perdre. C’est impossible de la remplacer. C’est vraiment une épreuve pour moi », témoigne la francophone qui a reçu des appels d’Italie, de Vancouver et de Terre-Neuve pour parler à des amis de cette triste disparition. Pour Annette Lemay, 88 ans, le départ de Thérèse Reid marque la perte de la seule amie francophone de sa génération.
Dorice Pinet qui a coordonné plusieurs activités avec les Franco50, un groupe de francophones âgés de 50 ans et plus, a assisté aux funérailles de cette francophone septuagénaire. « Thérèse était une personne d’une grande générosité et toujours prête à aider les autres. Elle était membre de Franco50 et elle a également participé à l’élaboration du premier volume du cahier Traces de vie. C’est une francophone qui a su garder son français, elle conservait un petit accent qui lui allait bien. Chaque fois que tu allais la voir, c’était oui, oui, oui. Elle était vraiment généreuse. Elle était toujours présente pour nos thés du dimanche avec les Franco50. Je me rappelle qu’elle avait toujours des histoires savoureuses à nous raconter. Ses funérailles étaient très émouvantes et beaucoup de gens sont venus parler des bonnes actions de Thérèse », raconte Mme Pinet.
Arrivée aux TNO dès 1959, à Fort Résolution, pour œuvrer dans le corps religieux des Sœurs Grises, Mlle Trépagny s’est installée à Yellowknife en 1965 avant d’épouser M. Reid. Madame Reid, laisse derrière elle son mari, Bill, et trois garçons. Le marché aux puces de Yellowknife rouvre ses portes aujourd’hui, le vendredi 17 septembre. « Les filles voulaient se donner un peu de temps, explique Mme Lemay. Nous avons décidé également de tenir notre grand bazar de Noël comme prévu au mois de novembre. Cette année, ce sera en l’honneur de Thérèse. »