La FFT intègre Émos Dumas, son nouvel employé responsable de l’immigration, qui se passionne pour le multiculturalisme.

Les nouveaux arrivants francophones qui s’installent à Yellowknife seront désormais reçus par un nouveau venu dans l’équipe de la Fédération franco-ténoise (FFT). Émos Dumas est le nouveau coordonnateur du centre d’accueil francophone immigration TNO et du service Franco 50 TNO qui prend le relais de Dorice Pinet, dont le contrat s’est échu le 17 septembre dernier.

« Mes deux premiers jours, j’ai eu deux entretiens avec des nouveaux arrivants, et je leur ai bien dit que je ne comptais que quelques semaines de plus qu’eux en sol ténois, sympathise Émos Dumas. Je travaille pour mieux comprendre les enjeux des immigrants et je me donne un peu de temps pour lire et mieux connaître la ville et ses services. » Les nouveaux arrivants francophones trouvent au centre d’accueil, situé dans la Maison Laurent-Leroux, un service d’orientation et une trousse du nouvel arrivant qui donne de bons outils pour effectuer toutes les démarches dans leur nouvelle ville, qu’elles soient administratives, familiales, culturelles ou professionnelles.

Pour celui qui a étudié en philosophie politique à Québec, une ville comme Yellowknife est une ville parfaite pour stimuler ses intérêts à l’égard du multiculturalisme. « C’est presque un laboratoire parfait. Je me suis beaucoup concentré sur la justice sociale reliée au contexte de la ville. Yellowknife est, à première vue, une ville à la population avec différentes origines et différentes langues. C’est une petite ville et elle est fermée. Ce que je veux dire c’est qu’il n’y a pas d’autres villes tout près. Quand tu es à Yellowknife, tu es à Yellowknife, et pas dans une banlieue en périphérie. »

Pour l’instant, M. Dumas veut perpétuer la vision ou les programmes mis en place par son prédécesseur. Mais durant son mandat de trois ans, Émos Dumas sait déjà qu’il envisage de mettre sur pied un projet permettant de mieux informer les nouveaux résidents franco-ténois sur la réalité de Yellowknife. « Si je vais à New York, je peux me renseigner sur le multiculturalisme, ç’a été fouillé, médiatisé, et il y a plein de recherches disponibles. Pour Yellowknife, ce n’est pas la même chose, et il y aussi la place des Autochtones, qui ont un grand rôle à jouer dans la collectivité », explique-t-il.

Émos Dumas poursuivra, avec l’aide de Vincent Mereau, le projet Mémoires vives qui se traduira par une exposition itinérante au sein des quatre communautés francophones des TNO, au début de l’année 2011. Dans chacune de ces collectivités que sont Fort Smith, Hay River, Yellowknife et Inuvik, les personnes clés de cette francophonie seront sous les feux de la rampe via la présentation de leur implication au fil des années.

Dans le cadre de ses fonctions, le coordonnateur est également responsable de la poursuite du projet des nouveaux horizons, qui vise à inciter des francophones de cinquante ans et plus à s’impliquer dans leur communauté, offrir des heures de bénévolat et transmettre leur savoir-faire. « Avec ce dossier, ce n’est pas comme le service d’immigration, où les gens viennent me voir, remarque M. Dumas. Mon défi sera d’aller rejoindre les Franco 50 à leur image. Je veux susciter leur curiosité pour qu’il embarque avec moi comme ils l’ont fait avec Dorice. »

Avec ce trentenaire à la table des thés du dimanche, l’activité dominicale risquent de prendre un coup de jeune.